Interview de Clément Léon R, nouveau Maire de la nuit à Paris.

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Il a 31 ans, il est clinquant, il représente à lui seul les fêtards assoiffés de beats en tout genre (ou autres que sais-je). Clément Léon R. est devenu, ce mardi 12 novembre, le premier Maire de la Nuit à Paris avec 31,34% des voix exactement. Pour vous, ItinéraireBis a posé quelques questions à ce noctambule invétéré et conscient du travail nécessaire pour redonner à Paris son moove d’antan.

1/ Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour ceux ou celles qui ne vous connaissent pas encore.

Je suis Clément Léon R. auteur et organisateur des soirées Les Nuits Dikssa.

2/ Pourquoi vouloir devenir Maire de la Nuit à Paris ?

Pour être le porte parole des usagers de la nuit tout simplement. C’est une tâche bénévole et il y a du pain sur la planche. Je fais ça par conviction, parce que je veux que Paris redevienne une ville qui vit et non une cité dortoir qui meurt en enterrant sa culture et sa fête.

3/ Garderez-vous des contacts avec les finalistes du second tour ?

Je n’ai pas encore eut le temps mais prochainement nous allons nous réunir.

4/ Quelles sont vos relations avec la nuit parisienne ? Des lieux fétiches ?

Ma relation privilégiée est le quartier historique de la nuit à Paris, c’est Pigalle. Mais j’ai vécu près de Ménilmontant et il m’arrive d’y aller encore, tout comme aller à Saint-germain, vers Bercy ou au-delà du périph. J’ai grand nombre de lieux que j’affectionne, tous les énumérer prendrai vraiment beaucoup de temps. Mais dites vous bien que vous pouvez autant me trouver dans un club branché, qu’à jouer au Rapido en after à discuter le bout de gras dans un PMU ou encore qu’en after dans une église.

5/ Quelles sont vos mesures phares pour que Paris deviennent une place forte de la nuit européenne voir mondiale ?

Il n’y a rien de phare. Toutes les mesures sont importantes, mettons-y un coup de projecteur. Mon programme est simple, non utopique, réalisable et même fédérateur, alors que je ne dois pas faire plaisir à tous parce que je ne suis pas un démagogue. Je suis une grande gueule pleine d’idées.

6/ Etes-vous légitime auprès des institutions parisiennes et des politiques au vue des futures élections municipales ?

Je n’en sais rien. Mais il serait dommage de leur part de louper le coche. S’il ne prête pas attention à mon programme qui est celui d’un homme de terrain qui connait bien mieux le terrain que n’importe quel d’entre eux, si il veulent que Paris continue à être la risée de l’Europe, qu’elle ne se développe plus touristiquement et que l’économie y stagne, tant pis… C’est qu’il n’auront vraiment pas compris où se situe l’avenir et qu’ils sont en dehors des réalités. Ce qui pourrait ne pas être étonnant…

7/ Quel est selon vous le meilleur compromis pour que riverains, patrons d’établissements et fêtards coexistent ensemble durablement ?

La médiation en nous invitant à leur réunion où ils fantasment sur qui sont les gens de la nuit, que les autorités n’aient plus ce pouvoir d’impunité en harcelant les gérants qui ne font que travailler et qui font de leur mieux pour respecter un nombre d’arrêtés grandissants et influencé par des riverains trop puissants. On est en ville, pas en ville dortoir où à la campagne, on est en VILLE !… Et une ville ça fait du bruit. Les riverains veulent le décors disney-clubbing sans le son qui va avec.

8/ Vos coups de coeur musicaux du moment.

Yes Sir de Baccara forcément, c’est l’hymne de ma campagne. Non sérieusement,  »Parlons Peu » de Booba et « Chasse et Pêche » de Veence Hanao.

9/ Votre meilleur souvenir de noctambule.

J’ai écris un livre entier sur ce genre de souvenirs entre fiction et réalité. J’ai tenu un site qui parlait de mes pires et meilleurs moments. Parfois les pires moment en deviennent les meilleurs… Il y en a des tonnes, il y en a chaque soir où je me roule dans la fête. Mais je mettrais une commette verte à une sortie du 82 qui a fini chez le « fils » de Marie Laforêt. Mais vous savez ce qu’on dit, qu’importe le lieu….

10/ Le mot de la fin…

Penser à gagner de l’argent et aller chez le coiffeur.