Interview de Marc Desse avant la sortie de « Nuit Noire » le 16 juin

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© Christophe Crénel

Présent dans mon dernier Voyage Sonore il y a peu, Marc Desse a accepté de répondre à nos questions en marge de la sortie de son premier album « Nuit Noire », qui sortira le 16 juin prochain sur les labels Bordeaux Rock et Balades Sonores.

Charismatique, sombre et aérien, Marc Desse pourrait aisément être l’enfant des jeunes gens modernes du Paris des années 80 . Musicien à part dans le paysage de la nouvelle pop française, c’est par les Etats-unis qu’il apparaît sur les radars avec le single « Petite Anne » sorti sur le label Bleeding Gold Records en 2011.

L’année suivante il rencontre le batteur américain David Graw (Isosceles Mountain, Dark Wave) issu de la scène punk de Detroit qui donne aux morceaux du jeune songwriter une patine brute et urgente. Les mélodies limpides du tube en puissance « Video Club » emporte l’adhésion des critiques et Marc Desse toujours un pied de chaque côté de l’océan atlantique ouvre pour R Stevie Moore et Aline, avec son groupe au complet.

Son premier album « Nuit Noire », prévu le 16 juin est un voyage noctambule et urbain qui a su digérer totalement ses influences, entre textes français, électricité et immédiateté pop . Marc Desse a su trouver un langage et un imaginaire qui lui appartiennent, à la fois complètement contemporain et sans concession.

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ItinéraireBis: Tout d’abord, un grand merci de réponde à nos questions. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs.

Marc Desse: J’ai grandi en banlieue parisienne et en Espagne. J’ai commencé à jouer de la guitare quand j’étais à la fac à Paris puis, après quelques expériences de groupes, j’ai démarré en solo fin 2011.

IB: Quel est votre parcours dans la musique ? Est-ce une vocation ?

MD: J’ai suivi des cours de piano au conservatoire tout jeune mais ce n’était pas le moment, ces cours sont vite devenus une corvée pour moi et j’ai profité d’un déménagement pour arrêter. A l’adolescence, j’ai découvert le rock en Espagne grâce aux cassettes d’un oncle qui aimait le Rock. Ça allait duVelvet à Nirvana en passant par la Movida espagnole, les Sex Pistols, les Cure, etc… Je commençais aussi à m’intéresser à la poésie et à écrire des textes. Ce n’est que plus tard, quand j’ai appris à jouer de la guitare que j’ai commencé à chanter, écrire des chansons… J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire. Je ne faisais plus que ça à vrai dire.

IB: Quelles sont vos influences passées et actuelles ? Etes-vous ouvert à tous les genres musicaux ?

MD: Je dirais que ma musique pioche dans tout ce qui à pu me plaire des années 50 jusqu’à présent, notamment en ce qui concerne le rock. C’est très large comme période… Je suis ouvert à plein de styles différents mais si je devais choisir je pencherais plutôt pour le flamenco, le reggae, un peu de musique électronique aussi.

Marc Desse by Thomas Bader
Marc Desse by Thomas Bader

IB: Comment pourriez-vous définir votre musique, votre style ?

MD: Jusqu’à présent je vois ma musique un peu comme un chalumeau ouvert, qui crache des chansons de manière incontrôlée. Je travail seul et tout ce que j’ai pu sortir jusqu’à aujourd’hui me semble être un exercice de style. J’ai posé les bases avec l’album Nuit Noire qui sont rock, pop, sombres… sans laisser de côté la chanson française que j’aime.

IB: Après un petit passage à vide, la scène rock française refait surface depuis quelques années. Qu’en pensez-vous ? 

MD: Ça me fait extrêmement plaisir de ne plus avoir à partager des scènes avec des groupe français qui chantent en yaourt certes mais je n’en sais pas plus que vous à ce sujet. Ça a été spontané, certains on commencé et d’autres ont suivi je pense.

IB: Avez-vous des collaborations en vue ?

MD: Plusieurs duos en vue, ainsi qu’une belle collaboration que je garde secrète pour l’instant. Ce sera pour la suite… Un EP qui, si tout se passe bien, sortira à la fin de l’année.

IB: Quel est l’artiste francophone du moment pour vous ? Et international ?

MD: J’aime beaucoup ce que fait Feu ! Chatterton actuellement en France. Ils ouvrent une nouvelle brèche et élèvent la chanson française à un niveau très élevé, totalement novateur.

A l’international, je dirais Devonté Hynes et son projet Blood Orange. Ce mec est arrivé à digérer des influences tellement disparates.. Le résultat est hors du commun. J’adore.

IB: Votre album « Nuit Noire » sort le 16 juin sur les labels Bordeaux rock / Differ-ant. Une présentation s’impose.

MD: C’est un album que j’ai enregistré d’une traite il y a un peu plus d’un an. Ça m’a fait beaucoup de bien. J’ai voulu capturer un sentiment, une période extrêmement dure pour ne jamais l’oublier.
L’enregistrement a duré environ deux mois, principalement de nuit. J’écrivais, je composais et j’enregistrais parfois jusqu’à l’aube. C’est comme ça que j’ai réussi à avoir cette unité que je recherchais depuis longtemps. Pour moi, cet album forme vraiment un tout. Les 10 chanson ne font qu’une seule dans ma tête et ça s’appelle Nuit Noire.

IB: Parlons de votre single « Ma Fiancée ». Quel message ressort de ce titre ?

MD: J’ai voulu mettre en scène la mise en abîme de l’amour, parler des sentiments exacerbés qui s’en dégage. Je dévoile une bonne dose d’innocence avant qu’elle se perde.

IB: Quel est votre programme, vos objectifs pour 2014 ?

MD: Jouer un maximum pour défendre cet album auquel je tiens et me remettre vite à la tâche pour construire la suite.

IB: Question made in ItinéraireBis. Vos meilleures adresses sur Paris ?

MD: Les Caves Joséphine, Le Cannibale, Le Glass, Le Fanfaron, Balades Sonores, Record Station. Paris bouillonne en ce moment, j’espère que ça va continuer comme ça.

IB: Le mot de la fin…

MD: Merci ItinéraireBis !

 

Marc Desse défendra son album le 18 juin au Badaboum (partenaire). Pour les intéressés, des places seront à gagner avec ItinéraireBis.

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