Rencontre avec le Dj-producteur CätCät avant la sortie de son second EP le 9 février

Dans nos petits papiers depuis pas mal de temps, l’occasion était trop belle pour poser quelques questions à CätCät, Dj-producteur parisien amoureux de Los Angeles, avant sa release party du 5 février chez nos amis du Badaboum. Prévue pour le 9 février, le second EP du gentil félin s’inscrit parfaitement dans la continuité de son précédent EP « Kisses » qui, il faut l’avouer, nous avait déjà séduit. Avec humour et bonne humeur, CätCät a accepté de répondre à nos questions.

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CätCät, notre producteur-chat préféré !

ItinéraireBis: Hello CätCät, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs.

CätCät: CätCät, c’est l’histoire d’un gros matou un peu schizo qui partage son temps entre des sessions studio très calmes, en solitaire, avec mes synthés et mes guitares et des Dj sets hystériques où j’aime vraiment performer et faire le show. Ca correspond parfaitement à ma propre schizophrénie, je pense. Sans ça, j’ai lancé ce projet il y a un an. Mon premier EP « Kisses » est sorti le 23 juin 2014. La réaction du public et des professionnels a totalement dépassé mes attentes pour un premier opus, depuis cette date, je suis à fond dans le game et j’apprends la survie dans cette drôle d’industrie chaque jour.

IB: La première question qui nous vient à l’esprit : Pourquoi un chat comme emblème ?

2C: Depuis gamin, j’ai toujours eu la passion des chats. En tant que fils unique, mon « frère », à la maison, était mon chat, Momo, qui a vécu jusqu’à mes 18 ans. Depuis, j’ai mon « fils », Rocco, que j’élève depuis plus de six ans. Lorsqu’il a fallu trouver un nom à mon projet musical l’an dernier, ça m’a presque paru être une évidence. L’univers des chats est en plus facilement déclinable et c’est important aujourd’hui d’avoir une imagerie forte en plus d’un son. En ce qui concerne les trémas sur les « A », c’était un clin d’oeil à la culture scandinave que je trouve très cool. Sur mon logo, ces trémas sont d’ailleurs dessinés en yeux… de chat. La boucle est bouclée ! Miaou.

IB: Quelle est votre formation musicale ? Avez-vous toujours été dans la production ?

2C: Vers l’âge de 11 ans, j’ai pris des cours de guitare et formé un petit groupe avec mon père qui jouait de la basse. En lieu et place d’une salle de jeux et au fil des Noëls et anniversaires, je m’étais constitué un petit home-studio où j’enregistrais mes démos sur un Tascam 4 pistes et un Cubasis. A la sortie de mon adolescence, j’ai stupidement laissé tomber la production. Pour moi, percer dans la musique, qui est depuis toujours ma passion ultime, était un rêve inaccessible et j’avais une réalité économique et des contraintes de temps à assumer quand j’ai pris mon indépendance à 18 ans. Mais la musique a toujours été là, ultra présente, notamment à travers mes expériences de journaliste, d’organisateur de soirées et de Dj. L’an dernier, j’ai ressenti comme une nécessité de m’y remettre très sérieusement. Je me suis enfermé deux mois nuits et jours dans mon appartement, et le projet CätCät s’est imposé comme une évidence. Depuis, il représente 99 % de mon temps et de mon énergie.

Je définis plutôt la touche CätCät en deux mots : Deep Pop ! C’est vraiment le style que j’essaie de créer.

IB: Quelles sont vos influences, vos références dans la musique en général ?

2C: Mes influences et références musicales sont super variées. Je m’intéresse à toutes sortes de musiques qui n’ont rien à voir entres elles. Historiquement, j’ai été bercée par un papa fan de rock 70’s. Puis, j’ai fait ma petite rébellion hip-hop à l’époque de NTM et Dr Dre. Puis j’ai découvert la musique électronique grâce à la première vague estampillée « French Touch ». Je suis un fidèle exemple de la génération iPod qui a très vite mélangé les styles pour n’en garder que le meilleur.

IB: En parlant d’influence, vous avez été bercé par le rock californien des Red Hot Chili Peppers, quel rôle cela a-t-il joué sur vos compositions ?

2C: Un rôle prépondérant. Une des raisons pour laquelle je suis fan des Red Hot Chili Peppers, c’est qu’ils ont toujours mélangé différents styles comme le rock, le funk ou le rap pour en créer un unique. On appelait ça le « rock fusion » dans les 90’s, je pense que CätCät utilise inconsciemment le même ressort qui vise à mixer des éléments super différents pour aboutir à un son propre. De façon plus terre à terre, je pense que les cocottes funky, les riffs de guitares et les slap de basses dans le son de CätCät viennent de ma passion pour les Red Hot.

IB: Si tu devais choisir une collaboration avec un ou une artiste du moment.

2C: Mon rêve ? J’adorerai produire le prochain album des Red Hot mais ils ont choisi un petit nouveau… Danger Mouse. Hahaha ! Peut être dans quatre ou cinq ans, lors de leur prochain opus, ça serait un rêve de bosser en studio avec eux. Sans ça, j’adore travailler avec les chanteurs et chanteuses qui interviennent sur le projet comme Mary H. ou Qveen Elizabeth. J’aime beaucoup échanger des remixes avec les artistes que j’aime. Je suis fan de tous les remixeurs de mes EP comme Synapson, Villanova et Walter Sobcek pour le 1er EP ou The Supermen Lovers, Dan Caster & Edouard !, K-Lagane, Claap ! et The Grind sur le deuxième EP. Je prends aussi beaucoup de plaisir à remixer des mecs super comme Studio Montaigne ou encore Panda Electric Garden.

Plus qu’une différence par rapport au premier EP, j’ai surtout essayé d’être dans la continuité de ce que j’avais proposé avec « Kisses ».

IB: Si vous deviez définir votre musique en 3 mots. Quel est la touche CätCät ?

2C: Je définis plutôt la touche CätCät en deux mots : Deep Pop ! C’est vraiment le style que j’essaie de créer.

IB: Au niveau de l’inspiration, quelle est la différence entre Paris et Los Angeles pour vous ?

2C: Concernant les différences de production, c’est assez simple : à Paris je compose tout la nuit jusqu’au petit matin, à Los Angeles, le jour, dans le jardin à côté du jacuzzi ! La lumière et le climat influent beaucoup sur ma musique. En outre, l’idée était aussi d’ailler chercher de nouvelles collaborations et de sortir un peu de mon quotidien parisien. Le pari est plutôt réussi je pense à l’écoute des maquettes que j’ai ramené de la côte ouest.

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Cover du deuxième EP de Cätcät

IB: Qu’allons-nous découvrir de différent sur cet EP par rapport au précédent déjà très bon ?

2C: Plus qu’une différence par rapport au premier EP, j’ai surtout essayé d’être dans la continuité de ce que j’avais proposé avec « Kisses ». Après, il y a forcément des évolutions sonores dans le choix des instruments et des synthés. Je pense que la prod est encore plus aboutie même si je reste super fier du premier EP. Il y a certaines touches assez… tropicales sur « Bang Bang » et d’autres beaucoup plus dark sur « Boarding ». Une fois de plus, ça reflète bien le côté schizo de CätCät, même dans les texture de sons et les ambiances.

 

IB: On organise notre première soirée le 11 février prochain au Batofar. Quels sont vos conseils pour réussir une soirée au top ?

2C: Bah déjà, vous partez du mauvais pied avec votre soirée le 11 février, vous auriez dû booker CätCät ! Hahaha ! Blague mise à part, une soirée réussie tient de l’alchimie entre de la bonne musique distillée par de bons Dj’s, une bonne clientèle (avec une grande majorité de filles) qui vient s’amuser et découvrir de nouveaux sons et pas se mater le fion et un endroit accueillant qui te fait te sentir comme chez toi. C’est un peu la recette miracle, mais c’est pas toujours facile à mettre en œuvre.

IB: En parlant de lieux parisiens, quels sont vos clubs préférés ?

2C: La plupart des lieux dans lesquels je joue à vrai dire. Du Badaboum où l’on organise la release party de cet EP chez nos amis de La French au Nuba où l’on y a organisé la release de « Kisses ». Plus qu’un lieu, c’est surtout la soirée qui prime je pense en ce moment à Paris. Tout dépend des organisateurs et des réseaux qu’ils mobilisent. Un club canon peut-être super cheesy si la soirée en question est pétée…

IB: Le mot de la fin.

2C: Achetez l’EP sur iTunes ! Miaou !

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