Sortie du nouvel EP de Fatal Walima chez [re]sources

Malgré une tension nationale palpable en cette fin Avril, nous trouvons dans la musique une échappatoire colorée avec la découverte de nouveaux talents « made in France » qui nous sortent un peu de cet obscurantisme ambiant. Nous avons le plaisir de pouvoir enfin écouter le debut EP de Fatal Walima, AZRAQ VISION sorti le 28 avril dernier chez [Re]sources. Vous le connaissiez peut-être sous le nom de Beyta, un jeune artiste affilié au YGRK Klub (crew en provenance de Cergy), Fatal Walima s’engage dans un nouveau projet, aux influences Afrogrime, Club music, avec trois titres originaux et trois remixes de Joseph Marinetti, Douster et Tarquin.


 

 


Nous avons eu l’opportunité de poser quelques questions à l’artiste, afin de vous présenter celui qui a réalisé ce projet et en apprendre davantage sur son univers.

ItinéraireBis: peux-tu te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaitraient pas encore ? 

Fatal Walima, chic type de 21 ans. Je viens de Cergy. Peut-être que certains me connaissent sous mon ancien alias BEYTA ou du crew YGRK KLUB. Je suis souvent avec mes frères de Boukan Records. Et là je suis grave opé parce que je viens de sortir mon premier EP « Azraq Vision » sur [re]sources.

IB: depuis combien de temps fais tu du son ? Est-ce que tu as commencé par jouer d’un instrument ou directement la MAO ? 

Techniquement j’ai commencé vers 14 ans je crois, sur des logiciels très moyens. Mais ça n’avait rien à voir avec de la musique, c’était innommable. Il y a 2 ou 3 ans j’ai réécouté ces « morceaux », c’est chaud comment c’était n’importe quoi. Plus sérieusement, ça doit faire 6 ans que je fais du son.

J’ai commencé avec des instruments, au collège. Il y avait une classe orchestre et j’ai pu y faire du piano, de la batterie, des percussions. C’était cool, notre prof avait une méthode particulière et on donnait même un concert une fois par an. Mais il ne me reste plus grand chose de ça et depuis je suis surtout avec mon ordinateur.

IB: peux-tu nous dire quels sont les artistes qui t’inspirent ? Sont-ce les mêmes  influences qui t’ont poussé à commencer la musique et à faire cet EP ?

J’ai des inspirations par périodes, ça dépend de la phase sur laquelle je suis. Et comme je ne produis pas que de la musique de club ça varie. Ce qui est sûr c’est que les artistes que j’écoute aujourd’hui, pour 60% d’entres eux, je ne les connaissais pas en commençant la musique. Mais pour te donner quelques noms, il y a par exemple Arca, Jam City, Lil Silva, Sinjin Hawke, Loom, le label PAN, Mica Levi. Aussi, je suis beaucoup inspiré par les producteurs autour de moi comme Moku John et d’autres. Pour cet EP, c’est clairement mes influences club breaké qui ont parlé.

IB: est-ce que ton changement de nom est lié au fait de publier ton EP chez [re]sources et non chez Boukan Records ? 

Non, dans tout les cas j’aurais changé de nom. J’hésitais depuis un moment et avec la sortie de l’EP c’était le moment. De toute manière j’ai des tonnes d’alias et noms d’emprunt, même en dehors de la musique. Mais Fatal Walima devient mon alias principal pour la musique, surtout club.

IB: quel est l’endroit où tu rêverais mixer ? 

J’ai pas vraiment d’endroit fétiche où je rêverais de jouer. Mais j’imagine qu’un combo avec mes frères, des filles et des danseurs, le tout en plein air sous une ambiance fruitée végétale ça serait top. Ou sinon jouer à un gros mariage bien dévergondé ahah.


Article et propos recueillis par Maé Sacleux