[REPORT] Fée Croquer ton Warehouse le 13 mai

Samedi 13 Mai dernier, la 33ème édition des soirées Fée Croquer a tapé très fort dans une Warehouse inédite de Meaux qui fût le terrain de jeu des fées, elfes et autres diablotins de 23h à 10h. Retour avec vos témoignages sur une soirée qui a su nous propulser dans un univers inconnu et excitant.



La Fée a décidé pour cette édition de nous laisser choisir le lieu via un vote Facebook, évidemment, la plupart des gens ont opté pour l’option numéro trois, la plus loin mais celle qui aurait la meilleure puissance de son. C’est donc vers Meaux que nous nous sommes dirigés. Le trajet pouvait impressionner, mais déjà, sur le quai de la gare de l’Est, la fête commençait (Big up à ceux qui ont pris le train de 23h51).

Le train était très vite bondé de fêtards trépignants d’impatience, ambiance cocasse pour ceux qui rentraient simplement du travail. Arrivés sur place, on comprend vite l’enthousiasme du collectif à nous faire découvrir un tel lieu. On entre dans une sorte de terrain vague, on passe dans un couloir à ciel ouvert entre les deux warehouses, des gens et du son de tous les côtés, on voit les lumières et les serres-têtes qui clignotent de partout ; vraiment, on ne sait plus où porter son regard, où donner de la tête.



La première warehouse qu’on a visité est celle la plus « destroy » : le coin chill aménagé par Triple-D qui sait définitivement y faire pour nous concocter des espaces agréables. Des pans de murs effondrés, des vitres brisées, des graffitis sur tous les murs, des lucioles vertes au plafond, des lasers, des lumières rouges, on se croirait vraiment dans un autre monde. Aux platines, on retrouve les DJs des différents collectifs invités par Fée Croquer. Parce qu’ici, même en chillant, on se laisse bercer par les rythmes techno, ce qui est rare et très agréable, puisqu’on ne perd pas une miette de la soirée.

Direction ensuite la seconde warehouse qui, à notre arrivée, est encore baignée de la fin d’un B2B entre Under Black Helmet et Mørbeck. Ce qui choque tout de suite, c’est le magnifique système son, du lourd pour le coup avec ces énormes caissons de basse qui font vibrer tout le sol. La scénographie aussi est impressionnante, des lasers de partout, ça flashe dans tous les sens, tellement qu’on en est éblouis, même désorientés. La tension monte d’un coup et l’excitation, la joie, la puissance prend vraiment aux tripes. Après Domenico Crisci c’est le très attendu I Hate Models qui prend les commandes pour nous livrer une performance qui a su dépasser les attentes déjà très hautes. Il restera mon acte préféré de cette soirée comme, je pense, pour beaucoup d’autres teuffeurs.

Mais où va donc cette lumière rouge ? On m’emmène soudain dans les tréfonds. La redroom du sous-sol était la petite pépite de cette soirée. Beaucoup plus sombre que le reste, l’atmosphère rougeoyante à côté du DJ, et les fumigènes qui balancent de la fumée jusqu’au fond totalement obscur de la salle, nous donnent vraiment l’impression d’être six pieds sous terre. Un anonyme nous a même confié y avoir vu le diable.



A la suite de cette soirée, on a pu débriefer avec certains d’entre vous. Manon, Fabien, Matteo, Valentin et Hugo ont bien voulu se prêter au jeu pour une série de quatre questions :

Pourquoi avoir choisi cette soirée ?

Matteo : J’ai choisi cette soirée car j’aime beaucoup le style techno mis en avant par Fée Croquer (les artistes étaient vraiment orientés techno acide et industrielle, j’en suis fan !) Et oui j’étais déjà allé à l’édition précédente pour leur deux ans, et c’était ouf !

Hugo : J‘ai décidé d’y aller principalement pour le line up qui était assez incroyable, et le lieu qui avait l’air assez fou aussi ! Première Fée Croquer pour moi et pas déçu !


Qu’est-ce qui a fait sortir cet événement du lot, qui l’a rendu exceptionnel ?

Manon : Je pense que c’est déjà le fait qu’il y avait plusieurs endroits (le gros hangar, le plus petit pour se poser et le souterrain) et aussi le fait que ce soit à Meaux donc assez loin de Paris comparé à d’habitude, du coup les gens qui y sont allés étaient « déters » pour passer une bonne soirée donc grosse ambiance !

Fabien : Le trajet à pied ! Non, plus sérieusement, les morceaux choisis au petit soin et le système son réglé à la perfection pour chaque artiste. Et puis l’idée du sous sol une folie.

Valentin : Le son ! C’était monstrueux, une fois de plus, et dans ce hangar si loin de tout… T’as ce côté un peu genre « je sors de là et je suis en terre inconnue ». C’est vraiment dingue de sortir dans des endroits inconnus parce que le retour à la réalité se fait bien après ! Les artistes m’ont vraiment rendu dingue… C’était toujours plus : plus puissant, plus précis, plus de basse, plus d’acide… Zéro limite ! Les mecs avaient carte blanche et ça se sentait, tu peux pas avoir ça en boîte.


Un petit détail insolite ?

Manon : Qu’ils donnent des serre-têtes lumineux avec des cornes ou des noeuds !

Valentin : Les bonbons au bar : des têtes brûlées ! Tellement inattendu ! (Ndlr: on a loupé ça, on est dégoûtés!)


Un mot ou deux pour résumer cet événement ?

Manon : Evasion.

Fabien : Mémorable.

Hugo : Bienveillance.

Matteo : Métallique : pour sa techno brute et machinale, et pour son ambiance obscure et énigmatique.

Valentin : J’adore la description de I Hate Models sur SoundCloud: « His music can be characterized by a showdown between Love and Hate, Darkness and Light. » Entre l’amour et la haine, la lumière et l’obscurité. C’était ça samedi soir ! Un entre deux.


On rappelle aussi que Fée Croquer a réussi à constituer 250 boites de denrées à redistribuer aux plus démunis, on peut être fiers de nous. C’est ça aussi Fée Croquer : fêter utile.