DOUREUUUUHHHH !! Encore une édition explosive qui se termine, la 29ème de ce festival implanté depuis 1989 dans la petite ville de Dour en Belgique. Une édition record où plus de 242000 festivaliers se sont côtoyés pendant 5 jours. Il est temps de vous faire part de mon retour sur cette incroyable expérience.
Jeudi 13 juillet : le marathon débute. Voiture garée, affaires déchargées, c’est parti pour les 40 minutes de marche qui nous séparent du camping du festival. L’excitation monte. Chargés comme des mulets, c’est à bout de souffle que nous dégotons une parcelle de terrain pour y installer notre « QG » des 5 prochains jours.
On se pose, on déplie les tentes et c’est parti pour l’apéro. On sort la glacière, les bières, l et on allume l’enceinte. Les premières célèbres clameurs caractéristiques du festival arrivent à nos oreilles. « DOUREUUUUUUUHHHHH ! » repris en cœur par nous même et les autres festivaliers aux alentours. C’est vers 22h30 que nous passons les portes du festival, sans encombre grâce à une organisation impeccable. Nous démarrons au rythme de « Vitalic – Nozomi » sur la scène Last Arena. S’ensuit une visite du site afin de bien repérer les lieux, à l’aide de l’application mobile du festival, qui permet de se géolocaliser et de trouver l’ensemble des points d’intérêts tel que les cashless, les bars ou encore les scènes, sans encombres. C’est donc avec nos tickets drink/food en poche, que nous rejoignons la scène techno « Caverne » où Dubfire fait grimper la température au son d’une techno minimale incroyable. S’ensuit un live remarquable de Karenn, et pour finir cette première journée nous nous empressons de nous frayer un chemin au devant de la scène pour le closing de DaxJ qui déchaînera les foules avec sa track « Protect the Profecy ». Nous sommes en ébullition, c’est parti pour 1h30 de déambulations effrénées sur une techno de combat qui nous avertie que son auteur n’est pas venu pour nous border au lit ce soir.
Jour 2. Le soleil se lève sur le camping, une nouvelle journée commence. Nous échangeons avec nos voisins de tentes autour d’un verre sur la soirée d’hier, et sur nos expériences de festivals. Après une légère pluie et un bon coup de vent qui a détruit notre tonnelle, nous voilà repartis vers 15h sur les scènes. Plusieurs artistes belges se succèdent cet après-midi : Cocaïne piss, groupe de punk brillant et indiscipliné ; Témé Tan, chanteur et compositeur de pop aux sonorités africaines ; Ou encore Amélie Lens, qui sait si bien nous faire vibrer au rythme d’une dark techno aux basses lourdes, notamment avec une de ses productions « Contradiction ».
C’est sur la scène en plein air « RedBull », ayant une scénographie impressionnante et parsemée de grands écrans digitaux, que nous choisissons de passer une grosse partie de la soirée. Pour les techno-addicts, le line-up y est très alléchant. Nous arrivons sur Apollonia, puis enchainons sur Amélie Lens. Lui succède ensuite Sam Paganini dont le titre Rave continue à enflammer l’auditoire. Petite pause frites, devant Noisa et son remix de Kanye West – Runaway façon drum’n’bass repris en communion par la foule. La soirée va bientôt toucher à sa fin, dernier petit tour des scènes pour découvrir de nouvelles sonorités. Nous voilà donc au milieu des amateurs de Reggae, à danser sur le son de Vibronics meets Conscious Sounds. La curiosité nous pousse ensuite à découvrir le nouvel album de Romare en live, accompagné de ses deux musiciens en sax/flûte et percussion. Et c’est enfin Nina Kravitz qui clôturera de son emprunte unique notre deuxième journée avec la track « CM- Dream Universe ».
Jour 3. Aujourd’hui, peu d’artistes techno au programme. Ce n’est pas grave, nous sommes là pour découvrir de nouveaux artistes et styles musicaux, c’est donc avec toujours autant d’enthousiasme que nous nous rendons sur le festival. Nous commençons par MEUTE et sa fanfare, qui nous régale de ses reprises techno entre la célèbre track « REJ – Âme » ou « The Man with the Red Face – Laurent Garnier ».
Nous arrivons par hasard sur une scène en préparation. Le show commence dans 15minutes. L’accoutrement des festivaliers présents nous interpelle, nous comprenons qu’ici se joue du breackcore/death metal. Effectivement, il s’agit du groupe français Igorr. Nous décidons de rester et nous n’avons pas été déçu. Gros coup de cœur, c’était une première expérience pour moi, loin de me déplaire. C’est impressionnant de voir ces artistes qui se donnent sur scène, tant au niveau vocal que dans la gestuelle du corps. Le public est lui aussi très réceptif, et on peut y voir ce fameux phénomène de « headbanging », danse impliquant de violents mouvements de la tête selon le tampo et l’agressivité de la musique.
Pour se reposer les oreilles nous voilà devant la plus grande scène du festival, Last Arena, afin d’y voir Phoenix. Le concert commence avec du retard et sous la pluie, mais le groupe nous fait vite oublier ces désagréments et nous offre une prestation solide et pleine d’entrain. Nous changeons ensuite de scène pour le live très réussi de Rone, dans un chapiteau bondé, puis nous finissons notre soirée par le show déchainé du groupe sud africain Die Antwoord. Ninja et ¥o-landi interagissent avec le public et le chanteur finit même par se jeter dans la foule avant d’être ramené sur scène.
Jour 4. Ce dimanche annonce la journée clôture du festival. Certains replient déjà les tentes, les visages fatigués, regrettant de devoir partir et reprendre le travail demain. En ce qui nous concerne, nous avons posé la journée pour en profiter jusqu’au bout. La programmation ne faiblie pas et le line-up de la scène techno de cette journée n’est certainement pas à louper ! Nous voilà prêt à écouter Charlotte de Witte, Solomun, Dixon, Tale of Us , Kölsch et Adam Beyer sur la Redbull Arena ,avec une pause John Hopkins sur la scène de « la petite maison dans la prairie », et enfin pour cloturer, Kink.
Seul bémol sur la fin du festival, la sortie du parking lundi midi où nous sommes restés bloqué 5h.
Pour conclure, cette 29ème édition a été une franche réussite. Ce qu’on pourra retenir de ce festival : une organisation très réussie dans l’ensemble, une météo clémente, une ambiance incroyable, avec des festivaliers souriants et bienveillants. On a multiplié les rencontres et on a échangé volontiers sur nos expériences, avis et coups de coeur. On retiendra aussi une programmation hors du commun comprenant une grande diversité d’artistes. Dour n’est pas un festival d’un seul genre musical, et c’est cette diversité qui fait tout son éclat.
Report réalisé par Grégoire Somon et Anne-Sophie Renault