Cinq jours dédiés à la musique électronique, 7200 représentants
de l’industrie musicale, plus de 90 pays représentés et pas moins de
395 000 visiteurs : le bilan de l’ADE est sortit et le positionne, une fois encore, comme leader dans son domaine.
Comparable à un ultra-trail où l’on termine avec ce sentiment partagé entre un effort considérable « ok, je suis au bout de ma vie » et celui d’avoir finalement découvert des choses magnifiques, visuellement ou musicalement. A vrai dire, l’Amtserdam Dance Event est une sorte de rendez-vous annuel où se retrouvent confrères, journalistes, artistes et amis, venus d’horizons différents mais autour d’une passion commune : la musique. Représentée sous toutes ses formes, la ville d’Amsterdam se retrouve rythmée à coup de techno, house, micro ou encore des styles moins représentés comme l’ambient, la lo-fi et la drum’N’bass. Difficile de faire un choix face à cet amas d’événements tous aussi alléchants les uns que les autres, et pourtant si les professionnels (ou privilégiés déterminés à dépenser 450€) bénéficient d’un pass all-access, les autres se doivent d’organiser leur voyage en avance. Billet de trains et logements bookés, c’est finalement certains billets d’événements qui deviendront les précieux sésames à obtenir avec des soirées sold-out plusieurs mois à l’avance tel que la Giegling ou encore Diynamic. Mais comment faire son choix ? Avec plus de 120 lieux exploités avec entres autres des clubs (De School,Shelter,..), des warehouses (Gashouder, Warehouse Elementenstraat..) ou encore des lieux atypiques (Thuishaven, Ruigoord..), en plus de la programmation, les choix peuvent être motivés par l’emplacement des événements ou bien le volonté de voir de nouvelles choses. Effectivement, si certains voient en l’ADE un nouveau festival où voir ses têtes d’affiches favorites, d’autres y verront un moyen de voir des artistes qu’ils ne connaissent point ou dont les passages sont rares. Outre la fête qui envahit la ville, ce qui fait aussi de l’ADE un événement culturel unique c’est bien entendu ses conférences et le foisonnement de professionnels venus pour se rencontrer. Une fois le choix fait – après 4/5 engueulades entres potes en désaccord – c’est l’heure de s’armer de courage et d’énergie pour affronter ce qu’on verra finalement comme un grand marathon du clubbing. Retour sur le parcours de l’extrême, croisé entre plusieurs reporters.
Thomas, 24 ans, chef de publicité en agence
. « J’ai commencé à écouter de la techno depuis pas mal d’années et très vite j’ai commencé à faire des festivals. Plus les années passaient et plus le nom de l’ADE ressortait comme une pointure, l’événement incontournable à faire un jour si on aime la musique électronique. Un pèlerinage musical un peu comme à Berlin que je ne voulais pas louper. J’aime un bon nombre de styles musicales, particulièrement techno avec des affects pour l’industrielle, l’acid mais aussi de l’ambient, la progressive et l’expérimental. Mes amis et moi-même avons vraiment programmé notre séjour pour découvrir plusieurs ambiances et lieux techno bien différents, la pluralité c’est le mot d’ordre pour plaire à tout le monde. On a donc sélectionné un festival et un club culte de la ville, une scène techno, house et expérimentale d’un coté et un club underground de l’autre. »
Victor, 28 ans, consultant e-commerce
. « J’écoute tous types de musique électronique et, cette année, je suis venu à l’ADE car c’est une bonne manière de clôturer la saison des festivals ! C’est aussi une bonne occasion de passer un beau week-end a Amsterdam entre potes, c’est une des villes d’Europe avec Berlin ou Londres où les gens savent faire la fête. Sans oublier qu’en dehors des événements musicaux c’est une ville magnifique ou les gens sont cools. Cette année on voulait vraiment revenir à l’ADE pour passer un week-end à De School par ce que c’est un lieu où tout est fait pour que tu y restes le plus longtemps possible, certes tu y vas pour la musique mais tu peux aussi y manger, regarder des films et venir voir des expos… Sur le Line-up on ne connaissait pas tout le monde. J’ai découvert des artistes comme Tammo Hesselink ou LNS, après une boite comme celle la je leur fais totalement confiance sur la programmation… »
BICEP (live) au Paradisio
Jeudi 19 octobre, 20h :
Après une petite virée en ferry pour rejoindre le nord de la ville, accrochage de vélo en règle, nous voilà bel et bien prêt a débuter notre long parcours. Légèrement en retard, a peine le temps de passer au vestiaire que le duo irlandais composé de Matthew McBriar et Andrew Ferguson arrive dans la salle de concert sur deux étages. Derrière le booth, le Vjing arbore le logo de leur label Feel My Bicep, reconnaissable entre milles, la foule se tue et les deux hommes débutent leur live. Présentant leur dernier album sortit sur Ninja Tune il y a quelques semaines, le concert semble le lieu parfait pour se mettre en jambe en ce premier jour de festivité. « Glue », « Aura », « Orca », les morceaux s’enchaînent et Bicep nous montre une fois encore sa capacité a confronter différents éléments musicaux, emmenant la foule dans un voyage sonore de 2h.
Les + : le format concert, parfait pour débuter l’ADE
Les – : le lieu, qui était beaucoup moins cool que sur les photos
Verknipt DAY ONE à l’Amsterdam Studio’s
Vendredi 20 octobre, 00h30 :
Changement d’ambiance – exit la house / IDM distillée par le duo irlandais – à peine arrivé aux abords du lieu que les murs semblent déjà trembler au rythme de la techno. Outre la différence musicale, c’est aussi le côté intimiste de la salle de concert (sans doute limitée à 500 personnes) qui se perd puisque la Verknipt se passe sur trois scènes distinctes avec un line-up 100% techno. Il est presque 1h et entre Charlotte de Witte, Amélie Lens et Tahko aucun set ne retient particulièrement notre attention avant l’arrivé de Regis sur la scène 1 qui saura vite transporter son public dans une techno sombre et mentale. 2h30 passé, I Hate Models prend les commandes de la scène 3 avec une techno plus rythmée et mélodique allant même jusqu’à remixer « Glue » de Bicep créant ainsi la confusion : \ »What the fuck, où sommes nous ? Paradisio ou Amsterdam Studio’s ? ».
Les + : le système son
Les – : la population et les 1h d’attente pour aller aux toilettes
AFTERLIFE au Mediahaven
Vendredi 20 octobre, 4h30 : Encore un nouveau lieu et encore une nouvelle warehouse composée de 3 scènes, mais quelle différence ? La musique et surtout la scénographie incroyable qui est propre aux événements Afterlife. Direction le studio 2 aussi appelé le basement, où se produit le duo SHDW&Obscure Shape dans une ambiance tantôt mélancolique tantôt obscure, à l’image de l’endroit qui est un parking souterrain. Difficile de rester au sous sol, quand on sait ce qui nous attend en haut. Une fois arrivé sur la main stage, la foule est plongée dans un jeu de light variant des couleurs chaudes au plus froides en dessous de l’homme à l’envers, symbolique du label italien de Carmine Conte et Matteo Milleri. Et c’est justement le duo Tale of Us qui se chargera du closing transportant leur public sur divers envolées mélodiques entre « Bella » de Trikk ou encore « Strand » de Stephan Bodzin, la soirée se terminera sur leur remix de « Time » du compositeur Hans Zimmer.
Une dernière track emplit d’émotions, qui nous laissera un peu sur notre fin avec seulement 1h30 passée au Mediahaven, et si finalement le meilleur choix avait été de se rendre directement à l’Afterlife ?
Les + : la scénographie incroyable
Les – : le prix – la maudite somme de 50€ en last release
LIFE & DEATH Thuishaven
Vendredi 20 octobre, 16h :
A peine remis de la veille, il est déjà 16h et la ville d’Amsterdam est aujourd’hui à la hauteur de sa réputation, avec, une météo catastrophique. Adios les vélos et bonjour les uber : direction l’Ouest de la capitale, vers un endroit assez excentré, pour découvrir un lieu qui a beaucoup fait parler de lui : Thuishaven. Mettant à l’honneur le label Life & Death avec entre autres DJ Tennis, Gerd Janson, Leon Vynehall, Red Axes ou encore Lucy, l’événement débutait à 15h avec une heure de fin non définie. Composé de trois scènes : deux sous chapiteaux et une dans un grand container, tout le charme de l’événement réside dans la mise en scène. Outre la scénographie plutôt improbable puisque l’on peut très vite avoir l’impression d’être dans « un monde magique », ce sont surtout les performers qui rendent le lieux incroyable. Il n’est que 16h, les salles sont encore vides et pourtant Jennifer Cardini donne déjà le ton sur la scène 3 distillant une techno douce avec des tracks comme « Gegenzauber » de Arif ou encore « Hildegard » de Perel. Avec son air tropical dû aux plantes qui entourent le booth, la scène se remplit petit à petit tandis que des magiciens écument la salle faisant tour sur tour de magie à leur public. Rex Axes prend les commandes sur la scène 2, l’autre chapiteau où l’ambiance y est différente : des décors psychédéliques, du sable au sol, et un stand de ballon de proto, de quoi rester bloqué dans cette bulle magique pour la vie. Les tracks s’enchainent et petit à petit les performers se font plus nombreux : des danseuses vêtues de vêtement blanc lumineux portant d’énormes parapluies méduses à LED, des acrobats, un dragon rouge flamboyant de plusieurs mètres porté par trois hommes.. L’ambiance est incroyable et même si toutes ces choses magiques nous crient de rester dans ce beau monde, on terminera la soirée dans le container avec DJ Tennis.
Les + : l’ambiance magique, de l’amour partout
Les – : le coeur brisé et la sensation de quitter sa maison, où l’on se sent si bien, en sortant de Thuishaven
STRAF_WERK au De Kromhoutal
Samedi 21 octobre, 00h (Thomas) :
Ce festival est donc l’occasion de découvrir des artistes sous leurs meilleurs jours. Les labels et Djs se rencontrent tous les ans afin de célébrer leur art dans tous les clubs de la ville, un peu comme à la maison. Nous avons eu le privilège d’assister pour ce vendredi soir au festival Straf_Werk 2017. L’événement se déroule au Nord d’Amsterdam dans un secteur de zone industrielle et portuaire, ambiance techno garantie. Chaque année ce dôme hollandais accueille une programmation de haut niveau, avec cette fois-ci des performeurs tels que Maya Jane Coles, Henrik Schwarz suivi d’un B2B avec Kink qui poursuivra jusqu’à ce qu’Agoria finisse le bal. Les éloges ne manquent pas pour qualifier cette soirée, qui sans se le cacher nous a été franchement mémorable. Une adéquation parfaite entre scénographie, performance live et qualité sonore avec un système son calibré au dixième de décibel près. Accrochés aux barrières du premier rang pour ne rien louper, on se souviendra du warm up réussi de Maya JC , qui tout sourire, nous a offert des sons tech-house motivants et assez hétérogènes ainsi qu’un set d’Agoria prometteur pour une fin de soirée. Mais on retiendra surtout un b2b d’anthologie entre Kink et Henrik.S qui aura comblé le public en un temps record, de par sa qualité technique en live set, des tracks et enchainements improvisés de techno industrielle, funk, groovy et acid, une bonne humeur communicative et des drops venus tout droit de l’espace.
Les + : la scénographie et la programmation
Les – : le prix de la place, les casiers à 7€, et le fumoir non abrité
Het Weekend à De school
Samedi 21 octobre, 18h (Victor et Thomas) :
Pour cette édition 2017 De School voit les choses en grand, les portes ouvrent le vendredi soir et ne ferment pas avant lundi matin, quelques concerts, des show de lumières, des conférences et bien sur des dj set. 3 scènes, le sous sol qui est la pièce principal, le Het Muzieklokaal et le Restaurant. Parmi les invités, des dj qui ont deja joué une ou plusieurs fois et les principaux residents, on retrouve entre autres Job Jobse, Elias Mazian, Luc Mast, Young Marco, Max Abysmal, Makam, Interstellar Funk. Il est 18h quand on entre dans De School, on fait un tour du club pour prendre la température et…. C’est très chaud c’est deja le 4ème jour de l’ADE mais l’ambiance est au rendez-vous. 1 H de Tammo Hesselink
pour s’échauffer dans le Het Muzieklokaal, le Néerlandais du tout frais label Nous’klaer Audio oscille entre house de Chicago, techno de détroit et jungle, on boit quelques bières en terrasse et c’est Max Abysmal qui prend le relais dans la même salle, 4h de set dans son style Red Light Radio bien à lui, une performance remarquable avec 2 h de New wave, Trance… dans la lignée de ses récentes performances au Dekmantel et au Selector. On descend dans le sous-sol, et il fait noir, très noir… on distingue à peine son voisin de dance, juste les LED des platines et la lumière de la sortie de secours derrière le Dj booth. C’est au tour de Job Sifre, Néerlandais également qui vient de sortir son premier EP sur le nouveau label d’Interstellar Funk « Artificial Dance », il finit torse nu derrière ses platines après 3 h d’EBM de New Beat et de techno industrielle, le sous-sol de De School explose quand il joue les deux classiques DFX « Relax Your Body » et Joey Beltram « Energy Flash ». Aurora Halal enchaine sur 1 h de live, une performance sur fond de nappes électroniques sombres et mélodiques, ajoutées à de grosses lignes de synthé et un son industriel. Puis c’est JP enfant qui s’occupe de la Main Room. Un tournant décisif dans cette nuit ardente. L’artiste Néerlandais de 28 ans, adopté par le club et résident depuis 2004 se livre à un set solide, une association de sons de techno industrielle, parfois acid lorsqu’il bombarde son titre « They » en version saturée, et des éclairs de progressive survitaminée comme avec son
« Project Northwood » . On a vraiment apprécié quelques phases mélodiques assez dark et métaliques, toujours d’un rythme infernal qui a réussi captiver nos esprits pendant de longues minutes. La chaleur persiste et une atmosphère aux effluves de rave party s’installe. C’est vraiment l’une des meilleures rencontres de cette soirée, et c’est aussi pour cela que l’ADE est une opportunité géniale de découvrir des artistes comme locaux et internationaux.. On fait un break au restaurant, on prend l’air dans la cour et en bas ça continue de gronder comme si c’est n’était pas assez suffisant. Makam sous son alias Talismann est sur la tranche horaire du dimanche matin pour maintenir tout le monde debout et ça fonctionne, habitué à faire des set entre House et Techno, cette fois ci c’est only techno, et ça barde dans le sous-sol, cheveux rasés, mouvement de corps rapides la main room tremble… On termine par LNS dans le Het Muzieklokaal avec une sélection entre break et trance et Young Marco toujours aussi éclectique.. disco, afro, funk.
Les + : Max Abysmal
Les – : C’était trop court
Audio Obscura à l’ADAM’s loft
Dimanche 22 octobre, 10h30 :
Tel un after ou un petit déjeuner à base de bonnes vibes, l’événement, par sa programmation, avait de quoi en motiver plus d’un à se lever ou rester eveillé avec un b2b entre Job Jobse et ???. Annoncé le matin même, le secret guest était en faite Dixon, le boss du label allemand Innervisions. Perché en haut d’une tour, non loin du Shelter, le ADAM’s loft offre une vue imprenanble sur Amsterdam grâce à ses grandes baies vitrées et accueillait son public dès 7h. L’expérience commence dès les premiers pas dans l’ascenseur avec un sol clignotant de rose, de vert tel un Twister et une boule disco au plafond. Les portes s’ouvrent et là, on découvre cet endroit incroyable, emplit de lumière, vibrant au rythme endiablé donné par Job Jobse. Petit comité, la salle unique n’accueille pas plus de 300 personnes, créant ainsi cette ambiance familiale que l’on ne trouve qu’à très peu d’endroit. En arrivant sur les coups de 10h, la foule est déjà bien entrainée dans le voyage de Jobse qui varie les styles passant de « Smalltown Boy » de Bronski Beat à « Dancing Queen » de Abba. Cet événement sera pour beaucoup un des meilleurs de l’ADE, tant par cette proximité avec l’artiste mais aussi par l’énergie dégagée où la foule se retrouve surprise sur chaque nouvelles pépites balancées par Jobse. L’artiste régale, et fera durer l’after au delà de son heure de fin(14h) pour le plus grand bonheur de tous.
Les + : le lieu incroyable et le vestiaire gratuit
Les – : l’horaire, un peu dur de se réveiller à 7h quand on ne fait pas d’after
Klockworks
Dimanche 22 octobre, 22h :
Dernière soirée et pas des moindres, l’événement Klockworks semblait un incontournable pour les amoureux de light show et de techno. Début 2017, Ben Klock lançait une nouvelle série d’événements appelée Photon et définissait celle-ci « Il s’agit d’une expérience multi-sensorielle qui met en avant la corrélation entre musique, lumière et architecture ». L’événement prenait donc place au Gashouder et débutait dès 19h avec un premier set de Etapp Kyle diffusé en live – pour les absents. Se suit ensuite plusieurs pointures, entre autres O Phase en live, Rodhad, Dax J, Marcel Dettman et Ben Klock en closing évidemment. De notre côté, c’est sur le set de Rodhad que nous débuterons la soirée avec une techno mentale et linéaire. Celui-ci sera suivit par Dax J et sa fameuse « techno autoroute », enchaînant kick sur kick qui sera sans doute la prestation la plus décevante de l’ADE. Les lumières envahissent la pièce : derrière le DJ et du plafond, et chaque emplacement offre un show différent. Celles-ci sont si intenses, que la foule semble être plongée dans une sorte de trance, vacillant au rythme des lumières et des kicks. Ainsi c’est un peu des étoiles pleins les yeux que l’ADE se terminera pour nous.
Les + : le jeu de lumière, incroyable
Les – : la population qui semblait elle aussi subir les jours précédents de l’ADE
Finalement, est-ce qu’on y retourne ou pas ?
Thomas
« Je pense que l’ADE est un événement unique car on a le sentiment que tout est fait pour savourer pleinement la culture de la musique. Les gens et la ville entière ouvrent leurs portes à la musique électronique le temps du weekend c’est encore assez peu commun. On a trouvé une occasion de faire de super découvertes musicales, de profiter de la culture de la nuit hollandaise qui est vraiment d’un haut niveau. Ils ont de l’avance comparé à certaines villes de France.. Que ce soit les programmations, les systèmes sons, la scénographie, l’ambiance dans les soirées tout est vraiment profitable. C’est aussi l’opportunité de découvrir des lieux emblématiques d’Amsterdam. Le club De School nous a vraiment marqué avec une ambiance underground respectée et un très bon soundsystem. Le prix était à 25euros donc largement rentable. Notre baptême est désormais acté, si nous pouvons aller de nouveau à Amsterdam l’année prochaine on retourna sans hésiter pendant l’ADE, il y a plein d’autres événements en Europe mais c’est désormais une date clé de l’agenda. Les seuls problèmes répertoriés ont été la météo (pas hyper cool avec nous ce weekend là) et les dépenses totales du weekend. Il va donc falloir remettre un peu d’argent de côté parce qu’on ne va pas se le cacher, ce n’est pas vraiment un séjour low cost mais c’est tout à fait faisable. »
Victor
« Pour moi ce qui est unique à l’ADE c’est que la ville s’arrête pendant 5 jours pour faire la fête. Ce qui m’a le plus marqué durant c’est cinq jours, je dirais, Job Sifre à De School le Samedi soir, il nous a balancé 3 heures de New Wave dans le sous-sol c’était hallucinant et j’ai 2 potes qui se sont même foutu torse nu à un moment tellement c’était chaud ahaha. Je retournerai sans hésiter à l’ADE l’an prochain. »Une centaine de kilomètre parcourue entre la marche, le vélo et la danse, une bonne migraine combinée à une petite angine, un compte bancaire dans le rouge et quelque points d’espérance de vie en moins : l’ADE est bel et bien finit. Mais ce dicton prend tout son sens « c’est un long chemin qui en valait la peine » que ce soit du côté de la scénographie, de la programmation ou même de l’ambiance générale. Voyage sonore et visuel – attention à ne pas y laisser vos tympans (protection auditive conseillée) – chacun y trouve son compte, confectionnant son itinéraire. Finalement, c’est le genre de festival à faire une fois, deux fois, trois fois ou plus si affinités.