La scène underground britannique est l’une des plus prolifique et avec des mentors comme James Ruskin,Inigo Kennedy ou encore Surgeon, Cleric semble avoir tiré son épingle du jeu avec sa techno hypnotique et percutante. Après avoir sorti plusieurs EP sur Figure ou Soma Quality Recordings, il lance son propre label Clergy en 2014 sur lequel sortira ses propres productions mais aussi celles de Dax J, Kmyle, Reflec, etc. DJ et producteur implanté, quand on demande à Cleric ce que la musique lui a apporté et ce qu’il souhaite lui apporter en retour sa réponse est claire : « Ça m’a apporté trop de choses a énumérer… mon frère avait l’habitude de dire que soit je finirais en prison soit j’aurais du succès. Je ne suis pas encore en prison, mais il reste encore du temps. Mais plus sérieusement, j’ai toujours aimé l’idée de faire quelque chose de concret qui s’ancre dans le temps et qui pourra toujours être vu pendant des décennies, bien longtemps après qu’on soit redevenus poussière. » À l’aube d’une sortie d’EP « Isolate » en collaboration avec Setaoc Mass, Cleric sera de passage à Concrete ce samedi 23 décembre. De retour sur la scène parisienne qu’il décrit « avoir une place très spéciale dans mon coeur, c’est l’endroit où je me rends le plus et je pense sincèrement que la scène techno parisienne est l’une des meilleure au monde. Il y a tellement de compétition et pourtant tous les événements sont assez remplis pour que ce soit bénéfique pour les organisateurs. Cela signifie que les événements sont moins chers ce qui est donc mieux pour le public. Jours heureux ! » Cleric a accepté de nous donner 10 tracks pour s’échauffer.
La track qui te redonne le sourire le matin? Ça dépend si j’ai dormi ou pas. Mais si je devais choisir une track de réveil tranquille en semaine, ce serait probablement quelque chose comme Elbow – One day like this.
La track qui te fait le plus vibrer en ce moment ? Il y a plusieurs façons d’interpréter « vibrer » mais si ça veut dire quelque chose qui me met dans un bon mood avant de jouer en club ce serait un classique (ou futur classique puisque finalement ce n’est pas si vieux) comme Shed – Boom Boom.
La track qui te donne le sentiment d’évasion? C’est la track parfaite pour l’after.
La track qui te fait pleurer ? C’est une occasion rare mais ça serait probablement quelque chose comme Cinematic Orchestre – To build a home. Pour moi la version live provoque bien plus d’émotions.
La track que tu adores, mais personne ne comprend pourquoi ? Hozier – take me to church, cette track est un peu mon petit plaisir caché. C’est assez commercial en Angleterre et ce n’est pas du tout de la techno. Mais les paroles sont vraiment fortes.
La track que tu peux écouter en famille ? Robert Hood – The family
La track qui est une private joke avec tes meilleurs potes ? Je ne dirais pas pourquoi, mais Paul Johnson – Aww Shit
La track du mélancolique dimanche soir ? Quand j’étais plus jeune, ma maison était un club de jazz le dimanche, mes amis et moi avions l’habitude de se rassembler dans mon salon pendant que mon père passait du jazz toute la journée. Donc je prendrais probablement un classique comme Cannonball Adderly – Somthin’ else
La track que tu as écouté 35839 fois au point d’être dégouté ? Il y en a des tonnes… mais niveau techno c’est Subzero quand c’est sorti. Mais là c’est probablement la 35840ème fois !
La track que tu ne peux t’empêcher de jouer depuis tes débuts ? Je ne pense pas qu’il y ait une track que j’ai joué de manière vraiment régulière. Pour moi quand je joue des classiques ça marche par vagues, ça m’arrive d’en jouer la même à chaque set pendant deux mois puis de ne plus la jouer pendant un an. En ce moment c’est Steve Rachmad – Work (James ruskin remix)
La track pour motiver les foules ? N’importe quelle track de Dax J. La façon dont il arrange ses « hi-hats » est très impulsive et dynamique, et ça motive vraiment les gens.
La track que tu joues quand tu veux surprendre tout le monde ?Sûrement de l’électro, parfois ça tombe bien, parfois ça fait un flop. Ça depend de l’endroit.
La track qui signe la fin de soirée ? Difficile à choisir et c’est souvent le moment le plus compliqué à se remémorer (rires) … Si c’est une track de closing, c’est difficile car en général ça vient sur le moment, mais dernièrement j’étais en B2B avec Stranger et j’ai conclu avec Capricorn – 20hz, donc je vais choisir ça.
La track pour t’endormir ? Je choisirais Aphex twin – ‘aisatsana ou Hans zimmer – Interstellar. Je les ai sur mon téléphone et je m’endors toujours dans l’avion avec l’une ou l’autre.
Et finalement, la track pour faire l’amour ? (Rires) Cela dépend du mood mais n’importe quelle track de Ben Howard ou peut-être « One night in NYC ».