Concrete, Samedi prochain, 00h/09h30, le meilleur des François-Xavier est de retour au bercail, sur sa péniche, dans la cale et pour un all night long de folie. Pour l’habitué des sets de très longue durée qu’il est devenu, on se doute que jouer quai de la rapée garde toujours une saveur particulière, et ce même si il est maintenant résident officiel de l’établissement. Au dessus, sur le woodfloor plus précisément, c’est le norvégien Prins Thomas et sa disco de l’espace qui se chargeront de vous faire danser jusqu’au petit matin.
François X, un des meilleurs exportateurs de la techno hexagonale
Cela fait bientôt 10 ans que la carrière de François-Xavier Zoumenou, aka François X, à réellement débuté.
À rebours du paysage électronique français de l’époque, et bien que sa musique ne soit pas une réaction à cela, ce digne héritier musical des scènes de Chicago, Détroit et New-York pose les bases d’un univers sonore qui, tout comme concrete, contribuera au fil du temps au grand renouveau de la techno et de la house en France. Amateur des sonorités deep et analogiques, c’est avant tout là d’un passionné qu’il s’agit, qui ne vit pas encore de son art. Celui qui cite d’ailleurs régulièrement DJ Deep comme source d’influence (dont la légende raconte qu’il l’aurait rencontré dans un disquaire) est en effet avant toute chose un très grand collectionneur de disques.
Cette rencontre s’avéra par la suite déterminante, dans le sens où c’est celle qui le motivera s’investir et à devenir de plus en plus sérieux dans cette passion, lui qui travaille encore à l’époque dans la finance. C’est ce même Cyril (Dj Deep), qui, devenant son collègue de travail, sortira ses premières compositions sur le bien nommé label Deeply Rooted. Il fonde par la suite son propre label, le réputé DEMENT3D.
L’année 2017 marque un tournant avec la publication de son premier album Irregular Passion, démontrant sa capacité d’artiste à naviguer et à faire des ponts entre les genres, qu’ils soient principalement electronica, house et techno.
Sa carrière à déjà pris une autre dimension quelques années avant la sortie de ce long format, et surtout une autre place. En effet, et il le dira lui même lors d’un entretien accordé aux inrockuptibles en 2015 : “Concrete correspond à une partie de ma vie où la musique est venue se placer au premier plan”. Après avoir été dans les premier noms régulièrement bookés par l’établissement, il en devient officiellement le résident peu de temps après et est notamment à l’affiche des festivals weather comme en 2015, lors de l’édition hivernale de celui-ci (ou il avait tout retourné, la rédaction s’en souvient). Depuis, il enchaîne les sorties et les dates à l’international, devenant même un habitué des plus prestigieux clubs européens comme le berghain où il a même eu l’honneur de faire un closing de plusieurs heures il y a quelques mois. Une véritable reconnaissance dans le milieu, qui plus est de bonne augure avant ce all-night long !
Prins Thomas, l’expérimentateur norvégien
L’ambiance sera résolument plus disco et surtout beaucoup plus psychédélique sur le Woodfloor avec la présence de Prins Thomas, qui jouera lui dès 22h et ce jusqu’à 6h30 du matin (excusez du peu). Ce bassiste depuis l’adolescence, ce qui lui a permis de passer de groupe en groupe pour expérimenter et appréhender plein d’univers musicaux, se découvre grâce à cela un goût prononcé pour la space-disco, un sous-genre musical inspiré de la disco et de la pop-culture futuriste des années 1970.
Au début des années 2000, il commence à collaborer avec le producteur Hans-Peter Lindstrøm, plus connu sous le diminutif de Lindstrøm. Les deux Norvégiens créent ensemble leurs propres labels Feedelity, Full Pupp et Internasjonal. En 2016, sa carrière prend un nouveau tournant avec la publication d’un album devenu une référence dans son domaine et dans le même sillage musical, Principe Del Norte, dont voici un extrait ci-dessous.
Qu’on se le dise, il n’y a que peu d’endroits en France et à Paris où il est possible de voir des performances artistiques comme celles-ci, sur une telle durée, et au cours desquelles les artistes ont carte blanche. Concrete en fait heureusement partie, alors pourquoi s’en priver ?
On se voit là-bas ?