Pendant les 7 premières années passées au Het Twiske, l’équipe Dekmantel à su protéger avec brio son plus petit festival contre la médiatisation autour de ses autres événements, tel un trésor caché au fin fond des bois nord d’Amsterdam. Line-up principalement local, communication en néerlandais et date printanière, tant d’ingrédients réunis pour ne pas ébruiter son succès prématuré hors des frontières.
Cette année, le festival a décidé de faire durer le plaisir sur deux jours, en se rapprochant lentement mais surement du format estival, avec un line up mixant, concert, live, dj sets et art contemporain. Ce dernier week-end de Mai a donné lieu à un magnifique jardin expérimental sous fond de funk tropical, baléaric, afro beat et disco cosmique.
Qui dit succès dit plus de demandes et d’attentes, de légères modifications coté scène avec la main stage désormais couverte d’un toit sous forme de serre aux allures de greenhouse, la scène Tweede Kamer est déplacé au fond du bois sur la prairie donnant sur le fleuve adjacent, la Derde Kamer elle se situe maintenant juste à l’entrée du festival.
Les ciels est d’un bleu intense, le soleil au zénith, la température avoisine les 30°, alors que Dazion produit en live sur la scène principale avec 1 h de downtempo tribal. On constate rapidement que le soleil n’est pas la seule chose qui brille aujourd’hui, l’excellent producteur russe Lipelis rayonne sur la Red light, bombes disco, afro, baléarics, le tout mixé avec perfection.
Young Marco rempli (beaucoup trop) la tweede kamer, c’est dommage… heureusement la hidden church nous offre le plateau parfait pour clôturer cette magnifique journée, Red Light radio vibes avec Abel et Calypso Steve, Cinema Royale et A Good Christian enchaînent dans le même esprit, le toujours souriant Aroy Dee nous surprend au finish en jouant du ABBA….., C’est cette sélection du bon artiste au bon moment qui attire la foule dès le début de l’événement.
Deuxième jour et c’est Jan Schulte au warm-up sur la twede kamer sous son alias Bufiman, tropical drums bien lente avec des grosses basses ! US disco/house spirit sur la main stage avec le B2B Rahaan, Ge-ology, Tudo Bem ambiance Brazil coté hidden church avec Milo Kaiser moitié du duo de Sao Paulo Selvagem, gros coup de cœur Italo/ dub disco pour Cinnaman et Casper Tielrooij.
L’église secrète déplacée au centre du site, il n’était pas possible de la manquer même sans line-up annoncé à l’avance. La Red Light Radio était la seule scène inchangée par rapport aux années précédentes et à comme d’habitude donnée lieu à beaucoup de moments inédits grâces aux DJ locaux et une sélection ésotériques d’internationaux.
Programme méticuleux sur ces deux jours, le bon artiste au bon moment, peu d’attente aux bars, et quand le soleil s’en mêle… difficile de faire mieux. On prend les paris sur 3 jours l’année prochaine ?
Report par Victor Mottez – Crédits photo: Dekmantel