Angst, Spleen Factory : rencontre avec Sylvain C. !


Angst #4, c’est déjà demain !
La soirée, qui aura lieu dans la nuit de Vendredi au consulat, sera suivi d’un after qui s’annonce des plus prometteurs et surtout des plus endiablés à Pantin. Pour l’occasion, nous avons eu la chance de pouvoir poser quelques question à Sylvain C., rédacteur en chef et directeur créatif de Spleen Factory, magazine et collectif à l’origine de la soirée. Rencontre. 

Depuis quand Spleen Factory existe et de quelles volontés ce projet est-il né ? 

Spleen Factory est né en 2012 à Berlin. J’étais parti vivre là bas pendant un an, et une fois l’excitation passée, j’ai commencé à m’ennuyer. J’ai voulu explorer la mélancolie ambiante, j’ai pris deux trois photos, avec ce que j’avais sous la main. En rentrant à Paris j’avais envie d’aller un peu plus loin. J’ai rencontré Pierre et on a commencé à ébaucher un fanzine sur l’ennui. Au fur et à mesure des rencontres le fanzine est devenu un magazine, et l’ennui est devenu plus largement la mélancolie. On voulait explorer l’idée d’un nouveau romantisme, la trace de l’adolescence, la violence, avec un parti pris très queer et pas mal d’ironie quand même.

Quelle forme prend-il et quelles activités regroupe-t-il en son sein ? 

On est restés longtemps concentrés sur le magazine, en explorant une thématique différente par numéro (l’ennui, l’hystérie, la fin du monde…). Pour chaque lancement on s’amusait à bricoler des vidéos et des soirées de lancement de plus en plus chiadées, du coup on a commencé à nous contacter pour faire de la direction artistique sur des projets ou de la scénographie et de la production sur des défilés. On s’est rendu compte qu’on avait surtout une esthétique et une façon de travailler que certaines personnes qu’on rencontrait comprenaient – c’est comme ça qu’on s’est lancé dans la construction d’une collection de vêtements, ou sur des collaborations musicales. Les soirées, c’était surtout pour s’amuser, puis on s’est pris au jeu. 

Comment toutes ses activités se nourrissent-elles les une des autres ? 

Chacun dans le collectif apporte des idées qui font évoluer notre ligne éditoriale globale et on avance tous ensemble. On garde l’esprit ouvert car on a vite compris qu’on pourrait pas juste parler de spleen adolescent pendant mille ans. Du coup toutes les disciplines interviennent partout, le designer fait de la prod, la photographe filme les soirées, le DA fait la scénographie des défilés de nos collections et le mec du marketing conduit le camion ! Du coup le lien se fait naturellement, parce qu’on a tous un truc à dire sur tout. Ca fait des réunions qui gueulent, vraiment.

Peux-tu nous présenter l’équipe ? 

Pierre est directeur artistique, c’est mon bras droit et mon bras gauche et mes deux jambes depuis le début. Pour le coeur de la team, Emmanuel s’occupe des chiffres et de la com, Dylan dessine les collections de mode, Emma est notre directrice photo, Manon s’occupe du stylisme, Audrey dirige la production des events, et Emilie est directrice beauté. Ensuite il y a Jérémie Renoir, un excellent musicien qui se charge des musiques de nos clips, de nos défilés et de ceux de nos clients, et Théo, qui se charge de la programmation de nos soirées Angst. Mais encore une fois c’est dur de les réduire à une activité tant on met tous la main à la pâte sur tous les projets. 

Côté soirées, vous avez créé deux types d’évènement : Angst et Spleen Sixteen. Existe-t-il une différence entre les deux ? 

Spleen Sixteen est une soirée occasionnelle qu’on organise en période de Fashion Week, on collabore avec des marques ou des entités mode pour s’offrir une visibilité plus forte. On y rencontre nos futurs clients, on les immerge tranquillement dans notre univers queer chelou et on voit ce qui se passe.

Angst est un projet plus vaste, avec une programmation moins accessible et plus pointue, pour un public plus averti et moins habillé. C’est une vraie fantaisie queer, et un espace d’expression sans limite. On invite des artistes à jouer, mixer, exposer, performer, s’amuser. 

C’est déjà la quatrième édition de Angst en quelques mois et le succès n’a pas l’air de se démentir ! Y’a-t-il une édition que vous avez préféré aux autres et si oui pourquoi ? 

Notre public est fidèle, c’est cool parce que ça nous permet de pouvoir explorer des formats différents, en club, en warehouse, en squat, la journée, la nuit, dans des décors un peu bricolette qu’on a beaucoup de plaisir à mettre en place. Du coup c’est dur de choisir, mais bon, la première nous a tous marqué, on y a rencontré notre public et on s’est dit “ok cool, on va continuer longtemps”. On sent qu’on va adorer cette édition, la nouveauté c’est l’after qu’on propose après le Consulat au 79 Cartier Bresson à Pantin, 7 heures de fête supplémentaires pour les copines qui ont pas sommeil.

Peux-tu nous parler un peu du lineup de cette édition ? 

Comme d’hab le line up est très techno, peut être un peu plus violent cette fois ci. On mixe du local et de l’international. Théo fait un super boulot à la programmation, on essaie de nous le débaucher mais on veille au grain ! Pour l’after il nous prépare un super plateau local, parfait pour le format.

Quelques mots sur le consulat : qu’est-ce qui vous plaît dans ce lieu ? 

L’équipe, l’accueil, l’espace, l’ouverture d’esprit. On est pas habitués à faire deux Angst dans le même endroit, mais on y revient avec plaisir.

Comment sont déterminées les thématiques de chaque édition ? 

J’aimerai bien te dire que c’est issu du croisement de recherches iconographiques et sociologiques, mais en vrai en se sert tous un verre de vin, on lance plein de propositions. Quand il y en a une qui fait tilt, on commence a gueuler des idées dans tous les sens, Pierre note tout et le lendemain on élimine tout ce qui résulte plus de l’ivresse que du bon sens. Pour les numéros du magazine, les collections et les projets on essaie d’être plus rigoureux et on fait des essais, des photos, des collages, on assemble, on parle beauuuucoup. Le thème se définit finalement quand le processus est déjà bien avancé.

Quels sont les projets à venir pour SF ?

On travaille sur de nouvelles collections de vêtements, en propre et en collaboration, et on relance le magazine sur un tout nouveau format. La structure et les locaux du collectif évoluent du coup on prend nos marques et on prépare plein de choses pour 2019. Il y a un autre projet super excitant mais je peux rien dire – du coup tu peux me demander vendredi soir entre la soirée et l’after quand j’aurai le coeur à la confession…


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INFOS PRATIQUES : 

ANGST #4 : FLUIDS
Vendredi 12 Octobre 2018 – 00h/07h
Le Consulat – 3 Rue Vercingétorix (Métro Gaîté ou Montparnasse)

AFTER ANGST #4 : More Fluids
Saemdi 13 Octobre 2018 – 07h/14H
79 Rue Cartier-Bresson, 93500 Pantin, France

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