Sur les ondes depuis le début du confinement avec la WLR « Antivirus » Party, White Label Radio a réuni un beau panel de producteurs de musique électronique pour continuer à danser malgré cette période particulière. Avant la dernière grande messe ce weekend, nous avons posé quelques questions Louis, un des fondateurs de la web-radio pour en savoir un peu plus. Auditeurs ou jeunes producteurs, on vous conseille de jeter une oreille à White Label Radio !
ItinéraireBis : bonjour à toute l’équipe White Label Radio. Pouvez-vous vous présenter à ceux ou celles qui ne vous connaissent pas encore.
White Label Radio : salut l’équipe ! En quelques mots, on est une web-radio dont l’objectif est de mettre un coup de projecteur sur les artistes indépendants dans la musique électronique. Depuis janvier, nous diffusons en continue 24/7 via notre application et nos players web. Et lorsqu’une crise sanitaire mondiale ne s’abat pas sur nous, on essaie d’organiser des petites teuf avec nos artistes coups-de-coeur.
IB : comment a débuté l’aventure WLR ? Quel a été le déclic ?
WLR : on a commencé à poser les premières briques du projets l’été dernier mais tout ça a vraiment été lancé en janvier. Au départ, je pensais faire ça “à la cool” de mon côté. Je fais moi même un peu de son et je me suis dis que ce serait cool de pouvoir confronter mes petites prods à d’autres jeunes producteurs. J’ai lancé un appel à candidature sur quelques groupes Facebook, et le truc a pris. J’ai très vite été rejoint par mes potes Lucas et Antoine, puis Iba. Aujourd’hui, on est officiellement 4 dans l’équipe mais on a beaucoup de copains qui nous filent des coups de mains et sans qui ce serait très compliqué (S.O Nico, Gloria, Esther, Jade et Ben).
IB : malgré les nombreuses plateformes déjà existantes (radios, webradios, plateformes digitales…), il n’est pas si simple d’avoir un accès direct vers les jeunes pépites hexagonales. Comment arrivez-vous à vous démarquer ? Quelle est la touche WLR ?
WLR : en France, on a une quantité folle d’artistes électroniques. On voit souvent Berlin ou Chicago des eldorados mais en vérité je pense qu’on a une des scènes les plus intéressantes. Les Bretons et les Lyonnais n’ont rien à envier ni au allemand, ni aux ricains. Paris regorge de producteurs à défricher, Nantes et Bordeaux ont l’underground dans la peau… Tout ça pour dire que notre scène est riche et qu’on a énormément d’artistes talentueux. Reste plus qu’à les trouver ! Le truc, c’est qu’un artiste talentueux n’est pas forcément calé en communication, ni en démarchage. Alors on s’efforce de se placer au plus près des artistes, de faire marcher le bouche-à-oreille et d’être à l’écoute. Notre force, c’est avant tout notre proximité avec les artistes.
IB : vous êtes, on peut le dire, un nouveau défricheur de talents. Votre but est de mettre en lumière les jeunes artistes de petits labels et collectifs, voir sans rien de tout ça. Avez-vous des critères de sélection ? Comment faire pour s’inscrire ?
WLR : depuis le début, notre cheval de bataille est l’indépendance. Alors tu me diras, l’indépendance dans l’art, et particulièrement dans la musique c’est assez vague et chacun en a un peu sa définition, mais en gros l’idée est de donner un peu de visibilité à ceux qui en méritent. À part ça, on sélectionne de tout tant que c’est électronique. Ça va de l’ambient au hardcore, en passant bien sûr par les classiques House, Techno, Acid, Lofi, Disco… On a en tout une cinquantaine de playlists. N’importe qui peut nous proposer ses morceaux. Pour ça, il suffit de nous contacter par mail à whitelabelradiocontact@gmail.com en précisant bien toutes les infos (noms d’artistes, tracks, EP/Album, Label). De notre côté, on écoute, sélectionne et classe tout ça, puis on vous fait un retour. Pour le moment, on a environ 3000 morceaux sélectionnés, de quoi découvrir quelques pépites !
IB : les événements “physiques” sont en pause actuellement pour cause de COVID-19. Pour lutter contre l’ennui pendant le confinement, vous avez décidé de créer la WLR « Antivirus » Party qui rencontre un beau succès. Comment cette idée vous est-elle venue ?
WLR : le point positif avec le confinement, c’est qu’on a eu beaucoup de temps disponible d’un coup. Étant donné qu’on s’était consacré exclusivement aux producteurs depuis le départ, on s’est dit que c’était le bon moment de confier notre antenne aux DJ. Vu la quantité d’artistes dans nos bacs, on a très vite reçu beaucoup de propositions. On a donc décidé de faire un format “festival” chaque week-end. Pour le moment, on a diffusé les mix de 69 artistes (les podcasts sont d’ailleurs tous disponibles sur notre SoundCloud). La 4ème et ultime édition aura lieu ce week-end, et sans mentir, le line-up va être incroyable.
IB : quels sont vos derniers coups de coeur musicaux ? Des petites pépites à nous communiquer ?
WLR : un des gars qu’on joue depuis peu, Sweetestcape. C’est un londonien qui fait de la house avec une grosse inspiration de la scène hip-hop anglaise. Il pose à moitié sur ses sons, on dirait une sorte de freestyle à un peu à l’arrache, vraiment lourd !
Sinon, on a aussi un gros coup-de-coeur pour le tout jeune label Records Or Not Records, et tout particulièrement pour Baume, le gars derrière tout ça. Le mec est bouillant en disco avec ses “love edit” et la première compilation de son label est chanmé.
Et pour ceux qui ont faim : Ground16, Le dernier EP de House Of Underground, Fasme, Deborah Aime la Bagarre, la totalité du catalogue Increase The Groove, la sélection de Novaj
IB : le confinement à bousculer les plans de chacun. Quels sont vos projets à venir ?
WLR : malgré tout, on a quand même pas mal de projets qui arrivent. Pour l’heure, on reste focus sur la 4ème et dernière Antivirus Party le week-end prochain mais on annoncera la semaine prochaine un projet destiné cette fois aux producteurs. Restez-branchés !
IB : le mot de la fin…
WLR : merci au personnel hospitalier et à toutes les professions qui n’ont pas d’autres choix que d’affronter cette épidémie. On espère que cette situation s’améliore au plus vite pour que vous puissiez enfin souffler. On pense à vous.
Et merci à vous pour cette interview !
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