Sur les ondes chaleureuses de la webradio Radio Sofa

Montée durant le confinement par un groupe de potes, la webradio Radio Sofa célèbre sur les ondes son amour pour la fête et ses influences musicales éclectiques. ItinéraireBis vous en dit plus !

Le confinement n’a pas eu que des effets négatifs, bien au contraire puisque des projets ont même réussi à sortir de terre pour atterrir dans nos salons. C’est le cas de Radio Sofa qui a vu le jour via une playlist Youtube pour débuter puis sur les ondes grâce à la réunion de quatre potes (Matthieu, Pierre, Valentin G et Valentin S) : « A l’origine, nous sommes deux tandems de potes d’enfance, réunis pour la première fois à Amsterdam il y a près de 4 ans après la rencontre de deux membres  (Valentin G et Matthieu) pendant leur Erasmus. »

Les influences de Radio Sofa sont multiples et liées aux voyages respectifs des membres de la webradio mais bien orientées tout de même : « Nos influences à l’origine sont essentiellement house et disco ; nous sommes progressivement remontés à leur source et les avons élargi pour devenir de grands amateurs de funk, soul, mais aussi italo, entre autres. »


Les labels qui inspirent l’équipe de Radio Sofa


  • Luaka Bop : Label new yorkais éclectique connu pour rééditer des pépites oubliées, notamment de musiques afro et latine. 
  • NG Records : Label de Nu Guinea, seulement 4 releases à ce jour mais 4 gros classiques mélants Disco, Jazz, funk et boogie.
  • Macadam Mambo : Label lyonnais lancé en 2009, beaucoup de nu-disco, synth-pop, entre autres.
  • Rush Hour : Record shop devenu label de référence, basé à Amsterdam co-fondé par Antal
  • Heavenly Sweetness : Label parisien de référence en funk, disco, soul des quatre coins du globe ; pourvoyeur de compils de très haut vol
  • Hashplant : Label milanais de minimale, avec des sorties très qualitatives de Leanca et Silat Beksi. 
  • Musique Risquée : Label du québécois Akufen/Horror Inc./etc, des sonorités hivernales et expérimentales, minimal, deep, ambient

De fil en aiguille et, après des retours positifs et des auditeurs au rendez-vous, la webradio a pu se développer au delà du confinement : « nous avons été surpris et ravis de pouvoir toucher autant de gens depuis notre salon, au point de poursuivre le projet une fois le confinement achevé« , au point même de faire venir il y a peu Tim (Broski) du crew Euphorik dans un registre plus minimale pour diversifier l’offre musicale de la webradio.

Nous tenions, dans la période morne du confinement, à partager de la musique, de la joie au plus grand nombre, à continuer de découvrir et faire découvrir des artistes mais aussi à nous faire plaisir.  

Bien structurée, Radio Sofa émet 24/7 et partage « des sélections éclectiques et universelles, avec le groove comme ligne directrice: si nous entendons explorer un spectre musical très large, notre programmation repose essentiellement sur la funk, la soul, le jazz et les “musiques du monde” (créole, africaine, brésilienne entre autres), en plus de la musique électronique (house, ambient et electro principalement)« .

S’écoutant assis ou debout via du son dancefloor avec des dj sets et des morceaux plus calmes et plus acoustiques, la webradio se tourne vers une programmation riche et diverse avec des émissions invitant chaque semaine des DJs et collectifs (français ou étrangers) et une rubrique des plus originales intitulée « sofa du mois » : « En plus de la musique, Radio Sofa repose sur notre « sofa du mois » : chaque mois, nous invitons un ou une artiste à nous exposer sa vision du sofa via une création de son choix, que nous exposons sur notre site pour un mois. L’idée est de promouvoir des artistes et créateurs que nous affectionnons ou connaissons et, sur le même mode que notre grille de programmes, tendre vers la diversité en présentant des esthétiques et supports variés (dessin, peinture, design numérique, photo, sculpture…).« 

@chamepique

Nous nous sommes aperçus que le nom Radio Sofa, qui était à l’origine choisi comme clin d’œil au confinement, et pour son côté universel — le mot existe dans une multitude de langues — était riche en applications visuelles. 

Tournée bon gré malgré vers des initiatives numériques, les projets musicaux s’adaptent avec l’époque et les contraintes actuelles en attendant d’aller pouvoir retourner taper du pied dans les différents événements physiques. Radio Sofa est une résultante de cette période actuelle compliquée : « La période est évidemment critique pour la scène électronique comme pour l’ensemble des acteurs culturels. Face à cette situation, la tendance est à la multiplication des projets numériques ou à distance, comme nous en sommes l’exemple, en plus des nombreux lives ou encore d’Underscope qui vient de se monter.« 

Malgré les restrictions et les mesures sanitaires contraignantes, la scène électronique française se porte bien avec de nombreux projets tournées vers différents enjeux : « Par ailleurs, ces dernières années, on remarque une intégration des  enjeux de genre (comme le fait bien Sœurs Malsaines) ; ou encore environnementaux par exemple. De ce côté, on a une reco : le collectif de nos copains nantais Boem, qui vise à sensibiliser aux causes environnementales par la musique et l’organisation d’événements responsables (calcul du bilan carbone, circuits courts, producteurs locaux…).« 

Avec un premier événement (“Radio Sofa fait sa crémaillère ») qui devait se tenir le 3 octobre dernier chez Scandle (bar/studio à Pigalle) reporté à une date ultérieure et de nouvelles collaborations à venir, Radio Sofa va se faire une place dans votre salon à coup sûr !


1 membre 1 pépite diggée


MATTHIEU :

Momo Joseph –  Love Africa Soul – Découvert par hasard en flânant sur Discogs

1983, de l’afro funk qui détruit tout sur son passage par le méconnu mais très talentueux artiste Camerounais Momo Joseph ! (également connu pour sa carrière d’acteur de cinéma  avec des rôles dans des films comme “La Haine” de Kassovitz ou “l’Africain” de Philippe de Broca).


VALENTIN S :

Brylho – Cento E Setenta E Um

On reste en 1983 avec 171 du groupe carioca Brylho qui mêle funk, percussions du samba et esquisse les sons robotiques de la décennie lancée. À écouter dans son jus d’album, avec une mention spéciale pour Se Você For A Salvador, très RS. 


PIERRE :

Victor J.Kimmel – Beyond The Pale (Suspended In Motion) 1986

Ovni de 1986, Victor J. Kimmel a produit un seul EP dans sa carrière, rythmique et style incroyables.


VALENTIN  G : 

Gallegos – Wang Dang

Un track de jazz house diggé dans les bacs de seconde main House du nouveau spot du record shop Yoyaku à Stalingrad.


TIM  :

Walker – Untitled B

En fouillant sur la toile, je tombe sur un disque de 1994 qui avait été repress. C’est l’histoire d’un gars du label Holding Hands qui diggait chez Palace Vinyl. Le propriétaire passait des disques sur la sono de la boutique mais celui-la n’était pas à vendre, il était très cher sur Discogs. C’est alors qu’il s’est dit qu’il allait le rééditer lui même. Walker était facile à trouver même s’il s’était exilé au Portugal pour monter un Oasis écologique autosuffisante.

Gros track electro répétitif, avec des vocaux samplés. Parfait pour un peak time !


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