Le producteur Arnaud Denzler sort son premier EP sur Amsem Records « Forever » le 7 mai

A l’occasion de la sortie de son premier EP Forever sur AMSEM Records, sous-label de MESMA Records, le DJ et producteur Arnaud Denzler nous parle de son parcours, de ses influences et de ce nouvel EP qui arrive le 7 mai prochain. ItinéraireBis vous dit tout !


AMSEM Records, le sous-label groovy de MESMA Records


Développé par Aymar et Gabor, les deux co-fondateurs du label MESMA Records, plus axé sur des sorties avant-gardistes, le sous-label AMSEM Records est le projet plus groovy, plus décontracté de ses deux fondateurs. Un espace d’expression musicale éclectique où le lâcher prise est roi.

Crédits photo : Emilie Pria

Avec déjà 8 sorties à son actif telles que 3rd Base, Loves You et Ordinary Things And Other Problems de Joe Lewandowski dans des teintes house/minimal captivantes; l’EP I Wanna Thank You de Ambroise aux sonorités house new yorkaises; In Ungodly Hours de Ensthal aux notes disco-house rafraîchissantes; l’EP très summer vibes Floating Island de Ed Ward; le très bon Tangeante du producteur Alan Brador et, plus récemment, l’EP bien punchy Music For Everybody d’Enflure, AMSEM Records va continuer de nous régaler avec Forever, le premier EP signé sur le label du producteur français Arnaud Denzler. L’occasion pour nous de découvrir les influences House de ce producteur à suivre de très près.


Rencontre avec le DJ et producteur Arnaud Denzler avant la sortie de son EP Forever sur AMSEM Records


Actif sur de nombreux projets collectifs comme la création du label Empty Spaces Records, Arnaud Denzler fait partie du duo dub-techno A.T. et est membre du collectif La Claque qui organise des soirées endiablées à La Rotonde et au Gambetta Club. Invité derrière les platines sur des festivals comme le Sarcus ou Oh Plateau, il déverse son énergie et son groove dans des lieux connus des noctambules parisiens comme La Bellevilloise, le Petit Bain, La Station, le 6B ou encore La Java. Compositeur de génériques et d’habillages dans la vie, il développe une house dense et puissante en solo. Une énergie captivante qu’il va partager le 7 mai prochain avec la sortie de Forever, son premier EP sur AMSEM Records

A l’occasion de sa première sortie EP sur AMSEM Records avec Forever, nous avons eu la chance de lui poser quelques questions pour connaître son parcours, ses influences et parler de ce nouvel EP house aux sonorités mélancoliques, idéal pour nous accompagner sur le chemin du club vers notre lit en fin de soirée.


ItinéraireBis : salut Arnaud, merci de répondre à nos questions. Tu sors ton premier EP Forever sur Amsem Records. Quelle relation entretiens-tu avec l’équipe du label et comment s’est passée cette collaboration ? Qui est venu vers qui ?

Arnaud Denzler : on a vraiment une relation forte avec Amsem, tant au niveau musical qu’au niveau humain et ça depuis de longues années maintenant. Avec Marco, le boss du label et DJ sous le nom d’Aymar, on fait partie du même crew qui s’appelle La Claque aux côtés d’Ensthal et Joe Lewandowski. C’est Marco qui m’a poussé à aller au bout de mes idées pour faire cet EP et qui m’a accompagné dans tout le processus de création pour définir une vraie direction artistique sur la base des démos sur lesquelles je travaillais. Je le remercie pour sa confiance !


IB : quel a été ton processus de création au moment de produire ce nouvel EP qui nous propose une house très dense ? As-tu besoin de sentir le bruit du monde extérieur pour t’inspirer ou, au contraire, as-tu besoin de t’isoler pour te concentrer ?

AD : pour cet EP, j’ai voulu dès le départ définir le type de sonorités que je voulais mettre en avant, mon processus de composition est donc d’abord passé par la recherche de synthétiseurs ou de plug-ins que je pouvais utiliser ainsi que le genre de morceaux où je pouvais y chercher d’éventuels samples. Une fois ce travail fait, j’ai entamé la phase de composition dans la pièce de mon appartement que j’ai transformée en studio. J’ai besoin de m’isoler pour être totalement concentré sur ce que je fais et cette pièce s’y prête parfaitement même si le monde extérieur m’inspire au quotidien !


IB : tu es inspiré par les maîtres du sampling des 90’. Peux-tu nous en dire un peu plus et nous donner quelques influences marquantes pour toi.

AD : j’ai écouté énormément de rap et de house datant des années 90, et dans les deux cas les producteurs samplent beaucoup, notamment via l’utilisation de la MPC. Ils « utilisent » la musique des autres pour créer leurs propres morceaux – que ça soit en samplant des boucles entières ou en découpant des courts échantillons pour composer de nouvelles mélodies. Je trouve que c’est une forme de créativité très intéressante et en plus une occasion de rendre hommage à de grands musiciens et groupes de soul, de jazz, de funk ou de disco.

Parmi les producteurs qui m’ont particulièrement inspiré, je peux citer dans le désordre RZA, J Dilla, The Alchemist, DJ Mehdi, I:Cube, Pépé Bradock, Ron Trent, Moodymann, Ian Pooley et bien d’autres.


IB : Forever est la parfaite bande-son d’un retour à la maison entre le club et son lit. Justement, à quel moment as-tu eu l’idée de produire un EP qui raconte ce moment spécial ?

AD : plutôt que de composer de la musique pour qu’elle soit jouée en club, j’ai voulu produire des morceaux qui peuvent s’écouter dans différents contextes, et notamment ce moment particulier entre les lieux de fête et la maison, lorsque tu sors doucement de l’effervescence de la nuit mais que tu en as encore des réminiscences. Ces retours sont des moments particuliers et étranges, où tes repères sont légèrement différents, surtout en termes de temporalité. Ma mémoire est remplie de souvenirs de ces fins de nuit et c’est sans doute aussi pour ça que j’ai voulu les transcrire en musique.


IB : en plus de tes expériences en tant que DJ et producteur de musiques électroniques, tu travailles comme compositeur de génériques et d’habillages pour différents médias et studios de production. Quels sont les points communs et les différences entre ces deux disciplines de production ? Est-ce un réel avantage au moment de produire ?

AD : il y a plusieurs points vraiment différents entre ces expériences, la première est que lorsque je compose des génériques et des habillages, je le fais pour des clients qui doivent être satisfaits de ce que je leur propose. Ca n’est pas à moi que les morceaux doivent plaire en premier et il faut que la musique soit au service du propos. Une fois qu’un morceau a été retenu pour devenir par exemple le générique d’un podcast audio, il ne m’appartient plus alors que mes morceaux de house j’y pense avant d’aller me coucher puis de nouveau au réveil. Une autre différence est le temps de production, je mets la même implication dans les deux activités mais j’ai souvent des délais courts à tenir pour les commandes, donc le processus de composition est plus compressé.

Le principal point commun est le fait que j’utilise les mêmes outils de production et que la couleur globale des habillages et génériques reste très électronique au niveau des sonorités. Au-delà de ça, c’est vraiment quelque chose de très formateur et cela m’a fait progresser en termes de composition, de production et de maîtrise des outils. Ca m’a « forcé » à produire des styles vraiment différents les uns des autres tout en essayant de garder une touche personnelle, donc je suis ravi de pouvoir faire les deux en même temps !


IB : tu as produis cet EP juste avant que la fête soit complètement mise à mal à cause de la crise sanitaire actuelle. Comment vis-tu cette période si particulière ? Quels sont tes meilleurs souvenirs festifs en tant que DJ ?

AD : forcément, comme tout le monde je commence à trouver le temps long et nos vies cruellement monotones. Après, j’ai la chance d’être bien occupé, d’être en bonne santé et de bosser beaucoup sur ma musique – ce qui m’empêche de trop tourner en rond et de ruminer par rapport à cette situation qui nous affecte tous. Le fait de partager des moments avec le public et d’être sur scène est vraiment ce qui me manque le plus.

En tant que DJ, sur les dernières années mes meilleurs souvenirs sont globalement les soirées qu’on a organisées avec La Claque, en particulier à la Rotonde Stalingrad. Au-delà de la fête, c’est vraiment un moment qu’on passe tous ensemble, du dîner qu’on organise avec les artistes qu’on invite au moment où on envoie des bangers dans le mini-club, de vrais souvenirs forts pour moi ! Je repense aussi évidemment à des dates en configuration live machines avec mon duo A.T. (que je forme avec mon ami Thomas Lachèze), plus particulièrement à la Bellevilloise et au Petit Bain, qui sont des endroits magnifiques pour jouer et où on a fait parmi nos meilleurs sets.


IB : enfin, quelles sont tes prochaines actualités. Des événements de prévus pour promouvoir cette nouvelle sortie ?

AD : on est actuellement en train de bosser sur le prochain EP avec l’équipe d’Amsem ainsi qu’avec mon ami Lucciano Espeso qui a réalisé le clip de mon track « Different Paths » et qui devrait de nouveau être à la manœuvre pour le futur clip issu de ce deuxième EP. Au niveau contenu, j’ai enregistré plusieurs sets qui vont sortir dans les prochaines semaines et pour ce qui est des événements, je croise les doigts pour qu’on puisse retrouver le chemin des platines cet été !


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Crédits photo / Photo à la Une : Benjamin Denzler