Dossier : immersion dans l’univers des DJs à « double casquette »

ItinéraireBis est parti à la rencontre des DJs à « double casquette » : un métier plus « classique » le jour et DJ la nuit. Un phénomène désormais très répandu dans le milieu et qui a attisé ma curiosité. 

À l’aune de mon expérience et de mes souvenirs festifs au sein de la vibrante nuit parisienne, je me suis toujours posé la question suivante : qui est la personne qui mixe derrière les platines ? La musique avant tout me dirais-je… mais pour comprendre une selecta, il faut connaître la personne qui la joue n’est-ce pas ? Et bien, en écumant moultes soirées parisiennes dans ma jeunesse et, il faut le dire, plus sporadiquement désormais avec mon grand âge (j’en rajoute), il m’est venue une idée simple : partir à la rencontre des DJs à « double casquette » avec un métier dit « classique » le jour et distributeur de bangers la nuit

L’éclectisme des profils à « double casquette » 

Après la publication d’un message sur mes réseaux, la surprise fût grande. Les DJs ont bien répondu présent(e)s. J’ai reçu nombre de témoignages (des focus plus poussés arrivent) et pu voir l’éclectisme dans les professions exercées. Premier point donc : la musique électronique n’a pas de frontière. Du professeur des écoles à l’entrepreneur, en passant par la médecine, l’ingénierie, l’agriculture, barbier, conducteur de bateaux sur la Seine etc… tout y passe, et ça c’est génial !

Les avantages et les inconvénients 

Comme toutes pratiques diamétralement opposées sur le papier, il y a des avantages et des inconvénients à cette « double casquette ». Les avantages qui ressortent : le bonus financier non négligeable qui s’ajoute à un salaire fixe, ce qui permet aux DJs de diminuer le stress sur la nécessité d’enchaîner les bookings. Mais aussi de sortir de son « train-train » quotidien dans un domaine plus festif et rencontrer des gens.

Les inconvénients sont également de la partie pour certain(e)s avec des horaires décalés donc une fatigue qui s’accumule entre la semaine et le weekend, jouant parfois sur sa propre vie sociale. Mais aussi l’impossibilité de digger et produire comme voulu (pour les producteurs et productrices), ce qui peut créer certaines frustrations sur le long terme.

Globalement, et c’est positif, le cadre professionnel accepte bien cette double casquette avec, souvent, une curiosité sur le milieu de la nuit. Bien présenter les choses doit jouer un rôle important. Pour les indépendants, pas de soucis du coup. 

Pour conclure, les profils à « double casquette » sont très intéressant car ils ont un pied dedans, un pied dehors sur la scène. Cela permet d’apporter des visions différentes de la musique avec des profils riches et divers. La scène en a besoin !


Par Barrier Vincent