Interview 10 ans : Pardonnez-nous d’aimer Pardonnez-nous

Pardonnez-nous d’aimer Pardonnez-nous. “Quatre garçons dans le vent”, plutôt en poupe puisqu’ils fêtent cette année leur dixième bougie. Ils ont sillonné les clubs de France et de Navarre, espérant chacun d’eux toujours passer la meilleure track de fin. Qui aura le dernier mot ? Réponse le 15 novembre au Cabaret Sauvage, l’un de leur fief parisien. La date s’annonce drôle, émouvante et fantasque, à leur image. Spoiler alert : le mythe de l’ingénieuse idée derrière ce boysband est révélé dans cette interview.

ItinéraireBis : dix ans que vous crapahutez sur la scène électronique mais pour les petits malheureux qui ne vous connaîtraient pas encore – pouvez-vous vous présenter ?

Aubry : on est platinistes, on croit que la terre est semée de platines toutes plus chères les unes que les autres, qu’un jour le bouton play sera activé et qu’on finira tous comme des girouettes. On est aussi un label, des djs, et on produit des soirées là où le vent nous pousse.

Victor M : quatre garçons dans le vent, parfois en avance, souvent has been, mais toujours prêt à défendre les bonnes causes qui font rire et réfléchir. Une aventure humaine et artistique où l’autodérision et l’engagement se mêlent pour offrir un spectacle sincère et plein de surprises.

Aubry : c’est beau ça mais on avait pas dit pas de chatgpt pour l’interview

Bab : Les world apart de la tech-house

ItinéraireBis : comment est né le projet Pardonnez-Nous ?

Aubry : c’est Bab qui a eu la brillante idée de réunir quelques copains autour d’un projet de teuf minimalistes en capacité mais maximalistes en ambiance. Tout ceci a fini par naître autour de quelques bouteilles de vin et d’un papier d’asso signé sur un coin de table. On a commencé au club56, mythique mini club un peu crapy de la rue de la fontaine au roy, puis ce furent des fêtes à la Jary, un squat de Vincennes assez incroyable désormais détruit, au mini club de la Rotonde dont on a régulièrement la capacité, puis un peu partout en France mais surtout à Lyon et Marseille, pour finir à la Station Gare des Mines, terre merveilleuse de toutes nos idées les plus farfelues.

Bab : Le mythe enfin révélé

ItinéraireBis : quel était l’objectif au départ ?

Aubry : se déguiser pour devenir riches

Victor M : changer la face du monde

Bab : faire la fête à l’oeil

Comment définiriez-vous votre musique ?

Aubry : la somme de toutes nos individualités qui créerait une grande macarena metal-shatta

Victor M : en gros tout ce qui est dansable entre 60 et 180 bpm sorti entre 1955 et 2025

Bab : Musique de danse(s)

ItinéraireBis : en dix ans, c’est quoi la date qui vous a le plus marqué ?

Victor G : pour moi c’est les deux dates “cabanon” qu’on a fait, la première c’était dans des petites huttes à We love Green en 2019 je crois et la deuxième c’était à Berlin cette année c’était des configurations dans des tout petits espaces de 30-40 personnes pleines à craquer avec à chaque fois une vibe de fou et une température avoisinant les 45°C

Aubry : aucune, vivement qu’on en finisse. Sinon les 24h du mix à Lyon pendant les Nuits Sonores, avec Folamour et Lb aka Labat entre autres qui jouait dans un appart pendant que les flics essayaient de défoncer la porte parce qu’on faisait trop de bruit. Ce fut sportif.

Quand lors de la fête de l’Huma j’ai dû faire escalader des tentes de camping à Sama pour accéder à la scène. Et plein d’autres trucs pas racontables.

Et puis quand j’ai passé ain’t no mountain high enough en closing track de l’ancien chapiteau du Cabaret Sauvage avant qu’il ne soit remplacé, grosse émotion avec tout le monde qui se prend dans les bras sur la scène.

Victor M : la Fête de l’Huma 2021 devant 100000000000000000000000000000 personnes quand on a finit notre set en slammant avec Victor G sur un track de neo metal dont on ne citera pas le nom.

Aubry : c’était du hast

Bab : la première que ca reste là que tout a commencé

ItinéraireBis : vous vivez comment cette tournée d’anniversaire ?

Victor G : partiellement car entre mon nouveau projet de faire de ma vie une ode au capitalisme et le trafic de drogue pas évident mais celle où j’étais était très fun.

Aubry : ça a demandé pas mal d’organisation au début, mais on a fini par imprimer des petites photos de nous et à toujours prévoir des stylos donc c’est plus facile pour signer des autographes et rendre nos fans heureux. Sinon ça fait toujours plaisir de bouger à droite à gauche et revoir plein de copains et de copines qu’on a pu croiser durant toutes ces années

Bab : plutôt bien, un fin mélange de gastronomie française et dancefloors de qualité

ItinéraireBis : une anecdote sur l’une de vos bougies de soufflée ?

Aubry : on a fêté nos 5 ans à la Station et ça a été un immense bordel. Entre les magnums de champagne partagés sur le dancefloor, l’énorme gâteau qui a fini sur les enceintes retours et sur lequel Bab s’est foulé la cheville, les cotillons jusque sur le periph, le bordel sur le dj booth, la déco de Tony qui s’envole dans les airs … On se souvient encore du mail de la Station trois jours après. Cœur sur eux, on les aime à l’infini pour nous avoir toujours supportés. Vivement le mail du Cabaret Sauvage car ça va être pire.

ItinéraireBis : ça représente quoi, pour vous, cette date parisienne au Cabaret ? 

Victor G : trop content de faire ça au Cabaret avec Steven qui nous soutient depuis un bail et nous laisse faire de belles teufs dans ce si grand endroit entourés de plein de DJs ami.es

Aubry : l’occasion de faire une teuf à 10 minutes à pied de chez moi et donc d’avoir facilement un endroit pour l’afteeeer.

Bab : ma dernière date parisienne avec le crew, hé oui snif…

> Prendre sa place par ici

ItinéraireBis : un track qui résume vos dix ans de crew ?

Victor G : Kiko – world cup un morceau dont je ne me lasse pas au contraire de mes comparses.

Victor M : Ascendant Vierge – Influenceur (Bauernfeind & Krampf’s LFEK Remix) envoyé jamais au bon moment, mais qui finit toujours par me faire détester par mes camarades alors que le public l’adooooooore

Aubry : George Michael – Freedom
La bataille de la last track est toujours féroce, j’ai souvent réussi à la gagner avec cet hymne à la joie et à la liberté (et aussi en rongeant le crâne de mes partenaires)

Bab : Madonna – into the groove (dimitri from paris remix)

ItinéraireBis : un mot pour la fin ?

Victor G : merguez

Victor M : Mezcal! (et venez au Cabaret Sauvage le 15/11 y’a bientôt plus de préventes dépêchez-vous)

Aubry : Mercato pardi ! Après 10 ans de teufs les soirées ont bien évoluées mais on est toujours al et ça fait plaisir. Et puis j’adore le foot. c’est faux. VENEZ LE 15 QU’ON VOUS DRIBLE DU KICK !

Bab : LOL


Interview par Manon Beurlion