Interview – ARCIMBOLDO, le charme à la française

Le duo Arcimboldo sort son premier EP éponyme. Les deux amis parisiens de longue date, Louis et Emmanuel, ont voulu réconcilier musique électronique et expérience live. Leurs textes en français signent un coup de crayon synesthésique. Le groupe se produit depuis peu mais sera présent vendredi 6 avril au Bar Gallia pour leur release party. ItinéraireBis les a rencontrés avant de monter sur scène.

 


ItinéraireBis : Hello les garçons, pouvez-vous vous décrire en une émotion ?

Louis : Ce n’est pas une émotion, mais je dirais que Arcimboldo c’est avant tout du partage. On parle beaucoup, on a mis en commun des musiques qu’on aimait, on adore rigoler et faire la fête ensemble aussi !

Emmanuel : La rêverie. C’est l’état dans lequel il faut se mettre pour écrire et composer je pense.


Pourquoi ce nom de groupe ARCIMBOLDO ?

L : Je ne m’en souviens plus trop, mais en tout cas j’aime cette association avec ce peintre italien. Personnellement je trouve que trouver un nom c’est compliqué, quand quelque chose plait aux deux il faut s’y accrocher !

E : En fait on s’est rendu compte que ça pouvait se justifier de pleins de façons après coup! Le mélange de détails, l’illusion, les niveaux de perceptions différents… Surtout, on aime les légumes. C’est important de bien manger. Chaque répète commence par de la bouffe en général… Mangez des légumes.


Comment vous êtes-vous rencontrés ?

L : On s’est rencontré via Martin, qui a fondé Celadopole avec moi. Martin et manu étaient tous les deux en école d’ingénieur du son.

E : On est partis en vacances tous ensemble. Avec Louis on a commencé à faire des chansons ensemble pour rigoler (notamment le tube Lluvia de Verano), puis de fil en aiguille on a branché des machines et ARCIMBOLDO a commencé.


Comment avez-vous eu l’idée de concilier vos deux univers ?

L : Au début, c’était surtout de la curiosité.On se demandait comment ça pouvait rendre en live de mélanger les musiques qu’on préférait. Il faut dire que lorsque qu’on a commencé à jouer ensemble (il y a 4 ans) ça ne courait pas les rues ce types de formation.

E : Le but, c’était vraiment de faire du live. Chacun faisait ce qu’il savait faire le mieux du coup les univers se sont mélangés très naturellement. Même si l’offre musicale à tendance à se diversifier, ce qui est vraiment bien, il ne faut pas oublier d’aller à des concerts. Quand les gens jouent sur scène, la relation artiste/public est totalement différente. Le lien est plus fort entre ce que l’on voit et ce que l’on entend. C’est un peu ce qui me manque quand je vais en boite par exemple.


Pourquoi chanter en français ?

L : C’est notre langue, on l’aime, c’est aussi le meilleur moyen pour que les gens s’intéresse à ce que l’on dit. Je pense aussi que ça nous oblige à faire attention à ce qu’on écrit. Beaucoup de fois je trouve que la musique manque de sens et c’est d’autant plus frappant quand tu écoute des groupes avec des paroles bidons en anglais.

E : Le français revient en ce moment, c’est certainement un effet de mode mais ça fait plaisir. Quand on a commencé c’était carrément le désert à ce niveau… La raison que j’entends le plus souvent c’est « le français ça sonne pas », c’est idiot.
Quand on écrit dans sa langue maternelle, c’est sur on est à poil et tout le monde comprend. Ca fait peur aux artistes, alors ils se réfugient dans cette excuse.


Racontez-nous votre aventure au sein du collectif Celadopole ?

L : On fait tout les deux parti du collectif depuis sa création. Ca nous a pas mal aidé d’organiser des soirées. On ne voulait rien enregistrer mais faire des live, alors c’est assez compliqué de trouver des dates dans cette configuration…

E : Maintenant on a posté 3 chansons, fait une vidéo avec notre ami réalisateur Kévin Gay. Donc on a un peu plus de contenu pour démarcher les gens. Après je pense que c’est l’expérience live qui fait la différence. A l’avenir on veut inviter des musiciens sur scène au maximum au fil des chansons, mélanger les genres, le jazz, la musique répétitive, il n’y a aucune limite !


Comment vous sentez-vous pour votre première release party ?

LOn est super chauds, on a vraiment travaillé comme des dingues pour se mettre en piste. Je pense que ça va être dur de nous faire descendre de scène après ça.

E : Assez serein, en plus maintenant que ma config est totalement sans ordinateur je me sens mieux. La dernière fois, je l’avais cassée la veille du concert… C’était désolant…


Des concerts prochainement ?

L & E : On jouera le 2 mai au Na_Mek en Dj Set et le 25 mai au Ground Control en live !