Report – La tête dans les nuages pour l’édition 2018 du festival Pete The Monkey

En cette veille de jour national, l’équipe ItinéraireBis quitte la banlieue froide de Saint-Ouen, direction le festival Pete The Monkey. Situé dans une bourgade du Pays de Caux, à Saint-Aubin-Sur-Mer, l’événement rassemble depuis quatre ans petits et grands au nom de la protection animale.


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Après quelques heures de route, un GPS têtu, des boucles de rond-point et le rétro d’un inconnu malmené, se dessine le village de la côté d’Albâtre et retentissent déjà les échos d’un concert sur-vitaminé. Après avoir déposé sa tente, nous filons dans l’antre du bonheur, surplombé de guirlandes et lucioles qui nous guident jusqu’à l’entrée. Scénographies réalisées par des plasticiens rouennais, les Plastiqueurs, le lieu est décoré de drapeaux, de lustres-corolles, de petits cubes lumineux… Comme des enfants, nous sommes émerveillés par ce spectacle lunaire. Le week-end sera rythmé par des découvertes pop, groovy et électro. Avec quatre scènes, Pete The Monkey offre un panel exceptionnel de ce qui fera les talents de demain.

Arrivés tard le vendredi, nous loupons Bagarre. Nous ne pouvons que distinguer de loin, toujours en train de monter notre tente deux secondes pas deux secondes, les claquements et les « écoutez-moi » du groupe.

Après s’être désaltérés au bar – qui ne sert aucune marque de boisson puisque l’idée est de créer une bulle, jusque dans ta binch -, Macadam Crocodile entame son live. Les deux compères offrent une musique dansante et urbaine. Véritable expérience, ils ondulent de la transe au disco. Direction la grange, petite madeleine de Proust, elle nous rappelle les nuits parisiennes en compagnie de Camion Bazar. Paillettes, déguisements, danseurs, tout est féerique.Les lascars de Salut C’est Cool enflamment la grande scène. Boum boum dans les oreilles…

Pour conclure cette première soirée, nous terminons par le live de Roscius et Jacques. Les deux amis ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Déçus par leur prestation, nous rentrons pour une casse-dalle-tente aux petits oignons. Dans le champs d’à côté, un after s’improvise et les beats donnent le tempo de cette chaude nuit.

Levés tôt, nous profitons de cette journée pour aller nous baigner. La plage n’est à quelques minutes à pieds du camping. De quoi se rafraîchir, et se remettre en forme avant la prochaine soirée. L’après-midi, nous profitons également des activités proposées par l’équipe du festival. Adossés à la grille du terrain de tennis revisité en camp d’animation, les trois gaillards de Frenchfourch nous offrent des peintures de sérigraphie sur notre corps. De quoi m’embellir d’une paire de seins à chaque mollet. D’autres s’adonnent aux ateliers DIY, au théâtre, au karaoké ou encore au sauna. Les plus chanceux avaient prévu le coup et arborent leurs pagayes fièrement en direction de l’activité kayak. Les conférences make sense, autour de l’entreprenariat culturel et de l’impact de l’homme sur la nature, élèvent les esprits et réveillent les consciences au coeur de l’Arbre qui sert d’amphithéâtre. Jacques y est invité et régale de ses pérégrinations intellectuelles : « Dehors dans quinze, vingt ans, Trente ans, est-ce que l’on sera encore dehors en train de parler sous un arbre ? ». Quand il n’y a pas de conférence, on peut enfiler des brassards de piscine devant le set de TAFMAG.Sur la plus petite scène du festival, mais de loin la plus jolie, l’amphi, Miel de Montagne entame les premières notes de « Tu n’y connais rien », devant quelques cinquante personnes dont Jacques. Sa prestation est remarquable, accompagné de son pote au synthé. Dans une ambiance La Boum, le public se met à danser le slow sur son « Slow pour mon chien ». Nous nous arrêtons un instant devant Chaton, afin de s’égosiller sur sa reprise « Pour que tu m’aimes encore » de Céline Dion.

Retour au camping pour grignoter, se rafraîchir avant la grande parade de la soirée. Nous arrivons à temps pour Parcels. Annoncés au dernier moment sur la programmation, les festivaliers sont en liesse devant le quintet fleuri. A quelques heures de la finale de coupe du Monde, certains commencent à entonner un « on est en finale ». Le groupe britannique improvise alors un riff sur les choeurs d’un public bienheureux. La nuit légèrement fraîche s’en suit, Myth Syzer, Myd ou encore Vladimir Cauchemar réchauffent les dancefloors. Il est déjà temps d’aller border les copains trop alcoolisés.

Dimanche, quelques âmes s’éveillent autour du camion Marcel & Co pour un café bien serré. Il faut quitter notre parenthèse idyllique entre mer et foin avant 12h, et l’on sait déjà que le retour sera difficile. Mais comme chaque grande colonie de vacances, on se revoit l’année prochaine !


Crédits photoEmilia Da SilvaJulie Sageau