Cinq jours de fête, 300 000 visiteurs, une vingtaine de scènes dans les rues et deux soirées dans les bois le week-end : voilà à quoi ressemble le Distortion Festival. Du 29 mai au 1er juin, la capitale se retrouvait assaillie par un bon nombre d’événements.
De Suède, d’Angleterre, de Hollande ou encore de France, les festivaliers semblent venir de partout pour l’événement. Copenhague se place comme la destination festive du mois de mai, à mi-chemin entre la fête de rue accueillant les locaux au festival d’envergure invitant plusieurs headliners, le Distortion qui oeuvre depuis presque 20 ans n’a plus rien a prouvé.
Créé par Thomas Fleurquin, un parisien, le concept est simple : faire un festival ambulant et urbain, investir la capitale et laisser toutes ces différentes énergies s’éparpiller. Après plusieurs éditions réussies, l’événement ne cesse de prendre de l’ampleur s’étalant sur une durée de plus en plus longue.
Multigénérationnel, le festival débute le mercredi par plusieurs fêtes de rues dans le quartier de Nørrebro. Sur un créneau de 16h – 22h la fête se poursuit le jeudi dans un autre quartier : celui de Vesterbro. Avec ses airs de fête de quartier, il s’agit de faire rayonner la culture locale et de revoir nos façons de faire la fête. Plusieurs petites scènes sont implantées dans les rues en partenariat avec Red Bull ,Jägermeister, Puma ou encore un des clubs local Culture Box.
Les clubs, qui font vivre la vie nocturne tout le reste de l’année, reçoivent plusieurs événements dans la nuit de mercredi à vendredi. Entre autre : Âme (live), Marcus Worgull, Dense & Pika mais surtout des artistes locaux Code Walk, Meggy ou encore Christian Nielsen. Un panel d’événements destinés à la fois à un public novice que pointu.
Le Distortion Ø, site principal du festival est quant à lui légèrement excentré. Prenant place sur l’île de Refshaleøen, 6 scènes composent le festival. Entre petits chemins de terres, presque dépaysants, pour rejoindre une scène il ne suffit parfois que d’un pas pour se retrouver sur le bitume de la Techno Tunnel qui tourne facile à 135BPM. De vendredi à samedi, les festivaliers se retrouvaient dans ce lieu magique de 16h à 6h mais cette fois-ci l’événement était réservé aux personnes majeures.
Musicalement, le Distortion Ø mélange les genres mais l’on retrouve très vite des artistes internationaux. Le vendredi soir c’est Hunee qui marque des points avec sa house funky et minimaliste ainsi que Deena Abdelwahed, activiste électro, dont la musique résonne encore en nous. Le jour se lève très tôt, laissant les plus motivés partir rapidement vers l’after organisé par le festival tandis que les plus sages se réserveront pour le samedi. Un dernier jour qui demande une bonne réserve d’énergie pour danser sans limite sur le set de Dekmantel Soundsystem ou sur le live de Kink. Efficace, I Hate Models en a fait taper du pied plus d’un sur la scène rave mais c’est finalement sur le set du duo Adana Twins que la soirée finira pour nous.
Ou presque. Alors que les portes ferment, il est facile de se faire happer par l’after party un peu plus loin dans les bois. Le soleil rayonne, et c’est sur ces dernières notes qu’on pense déjà à l’année prochaine – et surtout à ne pas rater notre avion retour quelques heures plus tard. Distortion, à l’année prochaine.
Photo à la une © Gabriel Miranda
Deuxième photo © Benjamin Krog