Après trois dates enflammées au Rex Club (leur premier), au Mazette puis au Badaboum, le jeune label et collectif parisien Figurative Records a répondu à nos questions. L’occasion d’en savoir un peu plus sur ce nouvel acteur de la scène électronique locale.
ItinéraireBis : Salut l’équipe Figurative Records. Pouvez-vous vous présenter pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore. Quels sont les membres de l’équipe ?
Figurative Records : Hello ItineraireBis. Merci pour cette interview, ça fait bien plaisir ! Alors Figurative Records, c’est trois potos ! On a Marco qui va être l’âme de nos productions et qui a plus d’expériences et de facilités dans le domaine. Il arrive à proposer pas mal de “base” et nous on tente de l’aiguiller avec le troisième larron. En parlant de lui, on a alors Alex qui est le bon gros diggeur de la bande. Le gars commande une belle tonne de disques par mois; donc il nous pousse dans nos retranchements lorsque l’on joue, ça nous permet de sortir un peu de notre zone de confort et c’est grave important. Et puis moi (Matteo) qui ai plus un rôle de “manager”. Je réponds aux dates que l’on nous propose, je tente d’en chercher des nouvelles, je gère la com, DA et je réponds à l’interview apparemment. C’est un trio qui fonctionne bien. On se complète et chacun de nous arrive à tirer son épingle du jeu !
ItinéraireBis : Comment cette aventure a-t-elle débuté ?
Figurative Records : On a commencé Figurative Records à Montréal ! J’ai rencontré Marco il y a 9 ans durant nos études universitaires. À l’époque, il y avait des grosses scènes Techno et Hip Hop mais pas forcément House ni Disco. C’était un peu frustrant, alors on a commencé par mixer pour se faire kiffer nous et surtout les copains. En rentrant sur paris, j’ai retrouvé Alex qui était un pote du lycée et qui était clairement dans la même vibe que nous. Il nous a rejoint assez naturellement et la Figurative a commencé à prendre forme.
ItinéraireBis : Quels sont vos souvenirs marquants ?
Figurative Records : Un open air organisé par le collectif “La Ribouldingue” dans le bois de Boulogne. C’était en juin 2020, donc juste après l’enlèvement des premières restrictions du 1er confinement. On ne savait pas trop à quoi s’attendre mais quand on est arrivé sur place, il y avait une marée de personnes en totale liberté et trop chaude pour faire la teuf ! C’était la première fois qu’on mixait devant un aussi gros public (+ de vidéos par ici).
Il y a eu la sortie de notre premier son l’été dernier. Ça faisait longtemps que ça trainait et on voulait voir ce que ça pouvait donner. Quand on a vu qu’il a été joué par Belaria, Ecran Total, Novaj ou défendu par Benjamin Charvet (Dure vie) sur Rinse Fm, et bien dans un certain sens, ça marque car c’est accueilli de manière positive par des acteurs de la scène qui sont la bien avant toi. À ce moment-là tu te dis “ok cool, il y a peut-être un truc à faire” et ça te donne une petite légitimité à vouloir continuer.
Ouvrir le Badaboum avant Chez Damier. C’est un honneur pour nous qu’on puisse penser à Figurative pour passer avant une légende comme lui !
ItinéraireBis : Au niveau musical, quelle est la patte Figurative Records ? Quels sont les artistes qui vous inspirent ?
Figurative Records : House et disco évidemment. Pour la house on est très fan de Raphael Top Secret. C’est une house très sensuelle qui se dégage de ses sets et c’est vraiment notre came. Pour la disco, Clémentine de Chuwanaga records. Ces sets sont une histoire de la musique tellement c’est chiné ! Entre jazz-funk et modern Soul, on ne peut qu’aimer.
ItinéraireBis : Depuis, de belles fêtes ont défilé sur notre radar, du Badaboum au Mazette, en passant par le YOYO et plus récemment le Rex Club. Quelles ont été vos meilleures soirées ?
Figurative Records : Notre premier All night long au Mazette. Tenir un club avec juste son nom un vendredi soir, c’est le top! Le Mazette nous a toujours fait confiance et nous a toujours ultra-bien accueillis. Là-bas, on passe clairement nos meilleures soirées.
Et puis le Rex évidemment ! Passer par là et pouvoir jouer sur ce soundsystem c’est unique et on a vraiment de la chance d’avoir eu cette opportunité.
ItinéraireBis : Quels sont les autres acteurs de la musique électronique avec qui vous vous entendez bien ?
Figurative Records : Premièrement il y a Jean Michel de la Night. On s’est rencontré un dimanche soir à la Bellevilloise il y a 6 ans pour Theo Parrish. On était tous les deux en stage dans une boite donc pas du tout prêts à assumer notre lundi. Forcément il y a tout de suite quelques atomes crochus; depuis on ne se quitte plus et on grandit même parallèlement ensemble à travers nos deux projets et ça, c’est juste unique !
Puis il y a deux ans on a rencontré Constantin qui gère Amsem Records. On s’est vite rendu compte qu’il y avait un truc à faire avec nos 3 collectifs et on a lancé un projet qui se nomme SunCub. On y invite des artistes locaux qui nous font kiffer. Ça nous permet de rencontrer d’autres acteurs de la musique et surtout de faire de belles teufs ensemble. On a fait notre première avec les Groove Boys Project au Nouveau Casino et la deuxième avec Eg et Falafef au Mazette. C’était vraiment cool de partager le line up avec eux et surtout de les rencontrer.
ItinéraireBis : Quels sont pour vous les artistes à suivre en ce moment ? Celles et ceux avec qui vous voudriez collaborer ?
Figurative Records : On a pas mal à coeur de vouloir mettre en avant la scène locale dans nos fêtes. Depuis le covid, j’ai l’impression qu’il y a eu un énorme renouvellement de la scène et des DJs il en manque pas ! Donc à suivre, déjà ceux que j’ai pu citer précédemment. Et puis Raw Queen de Discotomie qui est vraiment un diggeur hors pair. Le crew de Radio Sofa que l’on avait invité à notre Rex. Mangabey, Charly & Scotch ou le collectif straight in sur la cote basque ! ….
ItinéraireBis : Quelles sont vos prochaines actualités ?
Figurative Records : Sortir notre prochain son ! Quand tu as “Records” dans ton nom faut assumer. On a malheureusement pas mal de difficultés à trouver du temps pour se poser avec nos taffs respectifs mais on ne désespère pas. Avant cet été ça devrait être bon.
Pour les dates, on sera de retour au Palais de Tokyo avec Coeo et Cookie Records le 14 mai, à la Prairie du Canal pour Dure vie le 21 mai. On sortira un peu aussi de Paris et on finira le mois par le festival Amapola fin juillet. Premier week-end de septembre, on aura un festival que l’on organise avec Amsem et Jean michel sur le mazette.
Je lance aussi avec Jean Michel de la Night, Selection Naturelle. Un projet qui va bien avec l’été car ça sera des gros brunchs dans des caves à vins où l’on va inviter des selectors qui mixeront full vinyle et que l’on filmera pendant une heure. Premières sessions le 7 et 8 mai avec Raw Queen et les Groove Boys Project !
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