Musique – Dans le casque de Roman Delore

©Rebe Kub

Nébuleuse évoluant dans les sphères souterraines de Paris et d’ailleurs, Roman Delore peaufine des productions entre techno, musique expérimentale et ambient. Inconditionnelle des sonorités inhabituelles mais justes, partisane de la diversité des genres, ses sélections musicales ont toujours un grain. En 2014, Roman  Delore s’allie avec Metshka pour fonder le label Aperçu et sortir un premier EP Stara Zagora EP. Quelques mois plus tard, Roman Delore publie son premier EP solo, Pareidolia, inclassable techno texturée, sur Unsold Family et rejoint le collectif Pauza pour travailler sur des projets interdisciplinaires, à la croisée du concert et de la performance. Aujourd’hui, outre sa perpétuelle quête de la fréquence parfaite, sa principale préoccupation est toujours d’approcher l’expérience limite. À l’occasion de son passage à Subtyl ce vendredi 13 avril, Roman a accepté de se prêter à notre playlist musicale.


La track qui te redonne le sourire le matin ? 


Déjà, on dit la ou le track finalement ? Je croyais qu’un consensus parisien avait tranché pour “le” ! Sinon, là avec ça, je vois le soleil (en ce moment il me manque) : Letta Mbulu – Nomalizo ou son edit par Onur Engin.


La track qui te fait le plus vibrer en ce moment ?


En ce moment, ce morceau me fait vraiment un effet incroyable. Les harmoniques sont poignantes, le poème est beau, le tout est tellement habité. Vibration d’une corde de violon, vibration cosmique. Si je devais me réincarner, j’imagine bien une BO de ce genre pour m’accompagner de ma mort récente à ma nouvelle vie. 


La track qui te donne le sentiment d’évasion ?


  En général tous les morceaux de Gerald Donald et/ou James Stinson me font monter tout droit dans une navette direction l’espace ! Au revoir la Terre.


La track qui te fait pleurer ?


 Dur de choisir, j’ai la larme facile niveau son. J’hésite entre le très spirituel Alice Coltrane – Yamuna Tira Vihari ou le kitschissime The Korgis – Everybody’s Got To Learn Sometime. Voire aussi Lacrimosa du Requiem de Mozart, classique, efficace.


La track que tu adores, mais personne ne comprend pourquoi ?


 Mon plaisir coupable incompris c’est Paradis – Chacun Pour Soi


La track que tu peux écouter en famille ? 


Quelque chose de David Bowie. Ma mère est une grande fan. Je la remercie d’ailleurs parce qu’à mes 11 ans elle m’a légué toutes ses cassettes de 1982 à 1985, ripées sur la radio. J’écoutais les tubes de l’époque en boucle le soir sur mon walkman et parfois je réenregistrais une chanson de Skyrock par-dessus. Je suis fan de ce Bowie avec Trent Reznor (de NIN).


La track qui est une private joke avec tes meilleurs potes ?


Romanthony – Let Me Show You Love ou Boy Harsher – Morphine.


La track du mélancolique dimanche soir ?


 Ca marche aussi pour les afters, quand on est bien fatigué et qu’on a décidé de laisser les rideaux ouverts.


La track que tu as écouté 35839 fois au point d’être dégouté ?


 J’adorais ce morceau, et c’est aussi peut-être parce qu’il me rappelait le film Human Traffic. Mais ces derniers mois je l’ai trop entendu en soirée.


La track que tu ne peux t’empêcher de jouer depuis tes débuts ?


 Ca m’arrive toujours de jouer des vieux Claro Intelecto. Celui-là par exemple.


La track pour motiver les foules ?


 Ce track c’est une véritable rampe de lancement. Il y a ce qu’il faut de tension et d’éléments rythmiques pour enchaîner avec un super gros truc. Il instaure une tension et la tête des gens est prête à exploser.


La track que tu joues quand tu veux surprendre tout le monde ?


 En ce moment, des trucs hyper trash de l’Allemande Ziúr


La track qui signe la fin de soirée ?


 En fin de soirée j’aime bien quand il y a des tracks poplaires/nostalgiques ou des chansons plus ou moins débiles… Histoire de faire une communion finale. J’aime bien celle-là.


 

La track pour t’endormir ?


 En général, je n’arrive pas à m’endormir avec de la musique, encore moins avec de la musique rythmée. J’ai vraiment besoin de silence ! Mais parfois avant d’aller me coucher j’écoute des fréquences type Solfeggio pour me remettre les idées en place et retourner à un état de calme. Une sorte de méditation auditive.  J’aime particulièrement 396Hz et 174Hz le soir.


Et finalement, la track pour faire l’amour ?


 Si je devais faire une playlist spécialement dédiée je mettrais principalement du hip hop, c’est toujours plus sensuel. Beaucoup d’Erykah Badu, Common, J Dilla, The Roots. Pour plus de sensations, du punk !

Crustation – Purple (J Dilla remix)

Et ça Holly Golightly – My Love Is, c’est pour après, à chantonner dans la douche.



Plus d’informations : Evénement Subtyl / Tickets
Roman Delore : Facebook / Soundcloud