Interview « Share & Enjoy » avec le collectif Fée Croquer

A l’occasion de la prochaine Fée Croquer : Share & Enjoy S4E1 du 14 septembre prochain, l’équipe d’ItinéraireBis a posé quelques questions au Directeur Artistique de Fée Croquer, ainsi qu’à son Responsable communication pour en savoir un peu plus sur les nouveaux objectifs de cette aventure musicale et solidaire.


ItinéraireBis : Pouvez-vous vous présenter brièvement pour ceux qui ne vous connaîtraient pas, et nous expliquer votre rôle dans l’organisation ?

Jakob : Je m’appelle Jakob je suis le Directeur artistique de fée croquer, je m’occupe, entre autres, de la programmation des événements, en étroite collaboration avec Léa.

Mais si il ne fallait faire que ça ce serait trop simple. Pour chaque événement il faut se renouveler et bâtir un projet solide afin que la programmation, l’identité visuelle et la communication soient harmonieuses. Pour cela notre équipe roule bien, notamment grâce à Jonathan, notre graphiste, qui nous propose de très beaux visuels à chaque fois. Bien sûr je ne t’oublie pas Maxime !

Maxime : Merci Jakob, du coup vous avez déjà le prénom ahahah. Je dirige la communication et les partenariats des événements Fée Cro. Ca consiste à promouvoir et faire connaître les soirées à venir, en amont avec différents partenaires, sur plusieurs plateformes et avec différents outils de communication.


Comment vous est venu l’idée de créer Fée Croquer ?

J : L’idée n’est pas la nôtre elle vient d’Alexandre qui a fondé Fée croquer. En effet, il a souhaité incarner en Fée croquer deux projets qui lui tenaient à coeur : Organiser des belles soirées et venir en aide aux plus démunis. Cela a créé Fée Croquer et c’est cette dualité qui fait notre force.


Quel est votre meilleur/pire souvenir au cours de ces premières années d’existence ?

: Mon meilleur souvenir restera les 3 ans de Fée croquer au fort d’Aubervilliers. Le Lieu, les 3 Scènes, l’énergie du public, la neige… il y avait quelque chose de magique et d’épique. Mais globalement je garde toujours un bon souvenir des événements. Surtout le dernier, la première édition de la fairy summer rave, c’est peut être un peu maso l’événement a duré 20h, on a travaillé plus de 30h de suite, c’était comme un long marathon. Juste après la soirée il y avait la finale de la coupe du monde…on s’est reposé après la victoire des bleus haha

Mon pire souvenir, ce fut le changement de lieu pour la dernière édition de la Kollektiv Warehouse on était à deux doigts d’annuler mais on a cravaché pour qu’elle puisse avoir lieu.

: Je rejoins Jakob sur la Fairy Summer Rave, qui a été une soirée extrêmement éprouvante physiquement à organiser: des heures de montage technique sous le cagnard, 20 heures d’exploit’, au total on a passé plus de 25 heures sur le spot, c’était intense mais tellement bon ! Je me souviendrais encore longtemps du moment ou je suis allé checker la scène extérieure vers 11 heures, pour y voir une foule encore folle furieuse, de laquelle émanait une vibe bon-enfant. C’était de l’amusement et de la bienveillance pure.

Sinon je pense qu’on est tous encore très nostalgiques de Meaux évidemment, participants comme orgas. Il fallait y être pour le croire. Les rushes très intenses c’est jamais agréable à gérer ahah, adrénaline au max, à courir partout, être demandé à droite à gauche, gérer x ou y problèmes mineurs.. C’est pourtant inévitable à chaque opés !


On sent que vous avez franchi un cap et que vous souhaitez maintenant accomplir de nouveaux objectifs. Est-ce vrai et si oui quels sont-ils ?

J : Tout d’abord merci. En effet, on veut se renouveler à chaque fois, c’est pour cela que nous proposons différents formats de soirées qui peuvent mettre en avant différents styles de musique tout en promouvant la scène parisienne, qui est en constante ébullition.

Par ailleurs, on a la volonté de monter des événements de plus en plus importants et mémorables à Paris, mais aussi de s’exporter sans limite géographique.


Votre succès auprès du public mais aussi des artistes français n’est plus à prouver… Comptez-vous, pour vos prochains événements, proposer des plateaux plus internationaux ? Dans la même optique, comment comptez vous rendre plus attractif Fée Croquer auprès du public étranger ?

J : Le plateau que nous proposons est un bon exemple de ce que nous souhaitons mettre en place sur le long terme. Il y regroupe des artistes internationaux qu’on ne doit plus présenter comme Matrixxman, Keepsakes et Scalameriya et des artistes plus jeunes comme Jasmine Azarian, Lacchesi et Lea Occhi.

Nous recherchons à chaque fois cet équilibre, car nous avons l’opportunité de pouvoir proposer à de jeunes artistes, comme Lea Occhi ou notre résident Kuss, de se produire sur une grande scène. Je pense que c’est très formateur pour eux et ça peut leur donner une belle opportunité de se faire remarquer. Ce type de plateau va dans le sens de ta question car il est international et peut donc attirer un public étranger qui pourra, par la même occasion, découvrir les talents de la scène parisienne.


Pensez-vous qu’il est encore possible d’améliorer votre gestion des événements et si oui dans quel sens ?

J : Un événement est, selon moi, toujours perfectible car c’est une multiplication de petits détails prévisibles et surtout imprévisibles. Mais si tu as une équipe réactive et de bons prestataires normalement tout est gérable. C’est toujours un petit suspens c’est cela qui rend l’organisation d’événements excitante.


« On remarque que les gens répondent présent lorsqu’on leur demande de faire un effort sur les denrées et vêtements par exemple, et nous savons que nous pouvons compter sur notre public. »


Dernièrement, vous avez fait pas mal de dates dans des régions dans lesquelles vous n’aviez pas été jusqu’à maintenant (dont une à Rennes il y a peu). Est-ce une volonté sur le long terme de proposer des évènements de la sorte et allez vous poursuivre ce type d’événements ?

J : Les événements parisiens de fée croquer attirent beaucoup de gens de province, ce phénomène traduit une popularité du collectif qui dépasse les frontières de la capitale. C’est en partant de ce constat flatteur qu’on a eu l’idée de s’exporter. On a commencé avec les potos d’exil à Montpellier et Metz. C’était une très bonne expérience. qui ça nous a permis de sortir de notre zone de confort, tu découvres une clientèle différente mais tout autant amoureuse de la techno !

Je peux vous dire que ce n’est que le début, ça va être annoncé prochainement. Notre but c’est de faire Kiffer les gens partout !


Votre mantra est de produire des événements qualitatifs aux contenus artistiques variés, au sein desquels les participants sont invités à ramener des denrées alimentaires non périssables / vêtements / matériels scolaire… Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette dernière dimension, et éventuellement nous présenter les associations avec lesquelles vous travaillez ?

M : Notre action sociale fait partie intégrante de l’ADN du collectif. Sans ça, et le projet serait creux. En 3 ans, c’est plus de 5 000 colis alimentaires qui ont été concoctés puis distribués. A chaque soirée, nous sensibilisons et fédérons davantage à notre objectif d’aider, toujours plus.

A la Fairy Summer Rave, on a bossé avec La Maison Rose, un joli projet qui nous a sincèrement touché. C’est une petite maison tenue par des gens déterminés, qui accueille des jeunes migrants de 14 à 17 ans pour les aider dans les démarches administratives longues et pénibles, à régulariser leur situation en France et évidemment à subsister. On a été très satisfaits de l’efficacité de cette dernière collaboration, et avons eu de supers retours de la part de LMR, ça a été un plaisir de travailler eux, leur bonne-humeur a été extrêmement communicative et motivante. On cherche ce genre de partenariat à long terme, et à être toujours plus efficaces, avec une action sociale plus concrète.


En savoir plus sur La Maison Rose


Est-ce une façon pour vous de remettre le social au coeur de vos événements ?

M : Le social est plus que jamais au coeur de nos événements. On remarque que les gens répondent présent lorsqu’on leur demande de faire un effort sur les denrées et vêtements par exemple, et nous savons que nous pouvons compter sur notre public. Notre soirée d’anniversaire l’a plus que jamais démontré: ce sont des centaines de kilos de nourritures et vêtements qui ont été récoltés puis distribués.


Il y a des plus en plus de d’événements en Warehouse, comptez-vous proposer dans les mois à venir quelque chose de différent bien que vous ayez été relativement précurseur dans ce format et que vous n’auriez pas forcément besoin de le faire ?

J : Tout d’abord, la multiplication des événements en warehouse montre que le format plait et qu’on a donné des idées à des jeunes qui ont faim et qui souhaitent monter des événements qui leur ressemblent. Je reste très curieux à l’éclosion de nouveaux collectifs, surtout quand ils innovent sur la programmation, la scèno etc… Un empilement de collectifs qui font la même chose amènera logiquement à une sélection naturelle.

Nous concernant on a toujours voulu alterner entre le format warehouse et le format club, à Paris .
Mais plus le premier a pris de l’ampleur plus les portes des clubs parisiens se sont fermées. Je trouve ça dommage on devrait travailler ensemble plutôt que de se tirer dans les pattes. Les deux parties y gagneraient.


Tous à la prochaine Fée Croquer le 14 septembre !



Prendre sa place avec Shotgun


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p style= »text-align: center; »>Crédits vidéo : Jonathan Portefin