Rencontre avec NIGHT NIGHT, tête d’affiche du premier Paralive du collectif Parallèle

C’est une formule originale qui trottait depuis pas mal de temps dans la tête de l’équipe Parallele : une soirée live prônant un éclectisme qui représente les influences du collectif. Pour cette première soirée Paralive organisée le 15 mars à La Marbrerie, un co-plateau proposera au public une immersion totale dans plusieurs styles : du hip-hop groovy à un rap au flow fallacieux, en passant par une pop électrique et mélodieuse, marié à des textes aussi poétiques qu’engagés, sublimé de riffs psychédéliques aux beats envoûtants. A cette occasion, NIGHT NIGHT a répondu à nos questions pour parler de ses influences, de son travail, de ses lives et de ses actualités à venir.


ItinéraireBis : Bonjour NIGHT NIGHT, merci de répondre à nos questions. Peux-tu te présenter à nos lecteurs.

Salut c’est Night Night, Nicolas, 28 ans, je fais de la musique depuis 15 ans. J’ai commencé avec la guitare, groupe de pop rock, blues, jazz – plein de styles de musiques. tout ce qui avait un lien avec la guitare.
J’ai découvert la musique électronique y a 3 ans sur le tas. Ça m’a vachement intéressé. Au début je voyais pas comment je pouvais rentrer dans ce monde là, je connaissais rien aux machines, aux prods, et surtout dans la musique l’improvisation et le live comptent énormément pour moi.
En tant que novice de musique électronique, je ne me rendais pas compte comment je pouvais y intégrer mon style, au final je me suis rendu compte que c’était totalement possible via des process, et qu’on pouvait partager avec son public en improvisant lors d’un concert électronique.
Je fais de la musique progressive, avec des morceaux longs, performances en direct à chaque fois, avec beaucoup d’impro, ma guitare, je chante, et j’ai mes machines qui sont mes petits potes, les musiciens qui m’accompagnent finalement.


Quelles sont tes influences musicales ? As-tu été bercé par un certains styles de musique plus jeune ?

Je viens pas d’une famille où la musique était hyper importante. Plus jeune j’entendais des musiques militaires (car mon daron était dans l’armée). C’est en commençant la guitare que je suis tombé dans la musique, du coup mes premiers amours c’est le gros rock 70’s, Led zeppelin, Pink floyd, The Who, Les Stones, Django Reinhard, puis des influences plus cheper comme Tangerine Dream (toujours des trucs assez vieux finalement) j’écoutais pas de musique actuelles jusqu’à ce que je me penche vers la musique électronique.

Nils frahm m’a ouvert les portes de cet univers, pour moi, c’est un génie – Aussi, Nicolas Jaar, plus il avance dans sa carrière plus il est intéressant (je l’ai découvert avec darkside, et derrière nymps, sirens, blake – des grosses claques). Laurent Garnier c’est un mec qui me fait halluciner tellement
il est fort. En ce moment j’écoute à donf LCD soundsystem, ils ont un son et une énergie de malade. Jes les ai vu en live y a pas longtemps c’est ouf. J’écoute Vitaly ( un titre – the cemetery of house soundtracks, une pépite) – Lone qui commence à être big. Massive Attack, Portishead, blackstars le dernier album de bowie. Plein de musique, Je kiff la musique, je kiff la musique…


Pour faire simple, nous pourrions dire que tu es multi-instrumentiste. Comment pourrais-tu définir ta patte musicale ? Avec quoi joues-tu le plus souvent ?

Multi-intrumentiste c’est beaucoup d’honneur, surtout guitariste + machines depuis 2 ans. J’aime mettre mon nez dans ces petites boites et les détourner de leur utilisation première. Mon son de guitare, je le fais passer dans un séquenceur synthé, pas dédié à ça à l’origine. Je chante et je joue un peu du clavier, Je travaille plus sur le son des instruments que sur le jouage.
Je compose énormément sur ma guitare, j’ai un vieil orgue à vent que j’ai trouvé dans une brocante, le premier clavier que j’ai eu (y a un auto cord – ça fait un accord avec une note). Sinon ce que j’utilise beaucoup depuis peu c’est le modulaire. Je suis rentré dans cet univers de la grande famille du modulaire. Ce qui m’inspire ces les textures sonores, travailler le son, modifier le son de ma guitare. Le Modulaire permet de faire des tricks extraordinaires.
J’ai acheté un moog mother, super synthé hyper punk, hyper raw – je vais enfin avoir un vrai clavier sur scène ce qui sera génial.


Le live est un peu l’expérience ultime pour un artiste. Comment appréhendes-tu chaque performance ? As-tu des rituels ?

L’expérience ultime, c’est clair ! C’est le lieu que je préfère pour créer et faire de la musique. Ma musique prend du sens en live, j’adore jouer autour des morceaux que j’ai écrit et broder autour de ce qui a été composé en studio, pour créer en live, improviser en fonction de la salle, du public – est ce qu’ils ont envie de drops rapides, que ça tabasse ou plutôt des mélodies, des longueurs, de moments doux – c’est ce pourquoi je fais de la musique – pour faire du live. C’est ce que je préfère le plus au monde.
Enormement d’envie et d’attente – pas envie de décevoir – envie de faire passer un pur moment aux gens, les faire voyager, transpirer, rêver. J’essaye vraiment de proposer un truc différent à chaque live, je cherche des nouveaux chemins que je pourrais explorer sur scène. J’ai pas vraiment de rituels (avant de monter sur scène je suis extrêmement fatigué, j’ai envie de dormir c’est terrible – c’est le stress qui génère ça) tout s’en va dès que je vais sur scène. Je suis assez focus, assez réservé, je pense à rien, je pense au live, si je suis Avec des gens, je suis pas vraiment avec eux, je bois une ou deux bières, je veux monter sur scène en pleine possession de mes moyens pour livrer la meilleure performance possible.


Tu as joué à la dernière soirée Parallèle au Consulat. Quelle relation entretiens-tu avec eux ?

J’ai des contacts avec Elliot surtout, je dirais jamais assez merci à Parallele. Ils m’ont fait vivre le meilleur live de Night Night à ce jour, ils m’ont fait confiance alors que le projet n’avait qu’un an, un an et demi. Le Consulat était une pure teuf, une pure ambiance. Je garde en tête un moment hyper émouvant, le live s’est vraiment bien passé, toute l’équipe est vraiment cool. C’est des chouettes types qui savent faire la teuf, savent l’organiser des teufs, ils sont pros et carrés pour la partie business en plus. C’est cool de pouvoir être hyper friendly avec des gens avec qui on travaille. Se taper des barres avec des gens cools. Dès que vous voyez le nom Parallele, allez-y ils
vont vous éclater…


Tu seras présent pour leur première soirée/concept live « Paralive » le 15 mars à La Marbrerie. Que penses-tu de cette initiative où différents styles musicaux s’entremêlent ?

Je suis hyper content que Parallele m’ait convié à cette belle soirée, j’ai jamais joué à la Marbrerie, je pense que c’est un lieu très cool. Je trouve ça mortel pour eux qu’ils élargissent le spectre de leur créativité en proposant des soirées ou y a autre chose que de la musique électronique.
Les soirées pluri-stylistiques, c’est très cool, ça permet une montée en puissance, plusieurs artistes et plusieurs styles. Non pas qu’une grosse teuf techno ou trance soit chiant, j’adore ça ! Je trouve ça hyper agréable d’entendre plein de musiques différentes, que ce soit du rock, du rap, de
l’électro, du jazz, quand c’est bon, c’est kiffant, même les frontières de style ça va disparaître.
Longue vie au Paralive, il faut faire plein de Paralives. Inviter plein de musiciens c’est le kiff.


Quelles sont tes prochaines actualités, tes prochaines dates ?

La suite c’est le 29 mars, au festival des marmites artistiques, je joue le 31 mars au 1999 pour un petit festival, et surtout le plus important, j’en suis hyper heureux, je joue le 23 mars à l’Espace B, une salle importante dans Paris, Avec du vrai rock bien Garage, j’ai eu l’occase d’y bosser un an en tant qu’ingé son – c’est la réouverture, une pure nouvelle pour la scène live parisienne.
J’ai un clip qui va sortir dans 3 semaines, fini aujourd’hui si vous voulez tout savoir ! C’est pour le titre Where do you Go (dernier EP en date : « After Day »), je me remets à écrire et composer tout doucement, j’espère sortir un LP avec 5,6 voire 7 morceaux pour la rentrée 2019 En septembre si tout se passe bien dans les envies de création.


Le mot de la fin…

Venez à la Paralive, allez aux événements // , je vous garantis que vous serez pas déçus, c’est des endroits superbement bien choisi, des teufs hyper organisé. Avec du gros son, des purs artistes (un peu prétentieux vu que j’y joue), et voilà, c’est réussi à chaque fois.
Longue vie à Parallele, longue vie à Paralive !


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