Trois jours de singeries au festival Pete The Monkey

Crédits photo : Camille Poitevin

Plus de 15 000 festivaliers se sont pressés du 11 au 13 juillet dans la petite ville bucolique de Saint-Aubin-sur-Mer en Normandie pour le festival Pete the Monkey. Trois jours de concerts, activités et baignade ont rythmé ces premiers moments d’été.

Comme chaque année, Pete The Monkey avait réuni la scène française émergente ou un peu moins émergente autour de quatre scènes : la Pachamama – ou scène principale -, la Jibou, l’Amphithéâtre et le Camion Bazar. Chacune a vécu son lot de surprises, en particulier la scène Amphi où les sets étaient sonorisés par des casques. Cette sonorisation donnait un côté intimiste, sentiment que l’on a vécu tout au long du festival.

Arrivés le vendredi soir après plusieurs heures de bouchons parisiens et de périples champêtres, nous assistons tout d’abord au concert d’Hubert Lenoir. Le jeune auteur-compositeur-interprète québécois a sorti son premier album cette année. À l’image de “Darlène”, le concert oscille entre jazz, glam, rock et autres genres musicaux qui rendent son concert inégal. Nous faisons un tour à la scène Camion Bazar, où un “Blue Monday” est lancé aux sons des feux d’artifice de la ville en ce weekend de fête nationale. Nous nous arrêtons au bar où il faut jouer du coude pour attraper sa pinte de blonde entre deux fûts de bières. Puis c’est à la scène Jibou que Nadia Rose débute son flow. À deux pas entre le grime et le dancehall, elle ravive le public à paillettes qui s’en donne à coeur joie à coups de twerk. Sa DJ assure ses arrières mais il semblerait que son coup de main sur les quicks soit aussi lourd que son coup de hanche. C’est au tour d’Hercules and Love Affair de s’imprégner de la scène principale. Quelque peu déçus d’un set plutôt mollasson, nous filons à la Silent Disco où Melrose Alfalfae et Victor Eckert nous offrent un instant secret arboré de quelques tracks groovy et disco.

Nous revenons à la scène Jibou, faisant un détour par le bar car chez ItinéraireBis, pas moyen d’oublier de se désaltérer ! Folamour, bob vissé sur la tête, enchaîne les tracks house nous proposant un DJ set aux sonorités festives. C’est sur son remix de France Gall, “Ella, elle a” que le public se mue en une seule et même voix, rendant cet instant magique.

Crédits photo : Paul Bessard

Le réveil du samedi est un peu compliqué, suite aux boeufs matinales qui ont enflammé le levé de soleil au camping. Il est tout de même l’heure d’aller profiter des activités. Sur le terrain de tennis s’affairent les ateliers de poterie, céramique, sérigraphie et atelier de caches-tétons. Pendant que les grands s’amusent, les petits se roulent dans la paille.

Crédits photo : Paul Bessard
Crédits photo : Paul Bessard

Mais le coeur n’est plus à la créativité, c’est le moment d’aller piquer une tête avant de démarrer les festivités. L’eau normande n’est pas si fraîche et nous prenons plaisir à nager. Durant notre sieste sur le sable, nous sommes réveillés par une fanfare.

Il est difficile de se remettre en selle après une telle nuit. Le duo Domenique Dumont entame son set en douceur, avec une reprise de “Dolce Vita” qui ravit les amoureux de l’italo-disco. Puis c’est l’heure de la fameuse parade ! Célèbre dans tout le pays de Caux, tambours et créatures sur échasses traversent le festival dans une atmosphère conviviale. Papooz se met alors en scène. Et malgré quelques problèmes techniques, le duo français assure ! Nous dégustons quelques pizzas végétariennes – Pete The Monkey c’est green jusque dans les foodtrucks ! – avant de regagner notre tente pour un long sommeil.

Ce fut un weekend écodyllique qui a fait asseoir pour cette huitième année la réputation green de Pete The Monkey.