Rencontre avec Tupikör en marge de la sortie de son nouvel EP « Take me to your leader »

En marge de la sortie de son nouvel EP ‘Take me to your leader’, nous avons posé quelques question au producteur français Tupikör pour en savoir plus sur son parcours, ses inspirations et son nouvel EP.

ItinéraireBis : Salut Tupikör ! Peux-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore. Pourquoi cet univers autour du coq/piaf ?

Tupikör : Salut Vincent ! Je m’appelle Thibault, je produis de la musique électronique depuis quelques années mais je m’y suis mis sérieusement début 2021 avec ma première sortie sur Tamiras. Depuis j’ai sorti une quarantaine de morceaux, soit en téléchargement gratuit soit sur des labels d’Europe de l’Est principalement**. Je mixe aussi de temps en temps mais personne ne m’invite (ahah) du coup j’organise des soirées et un festival privé avec des bons copains pour pouvoir mixer. Alors le côté piaf, soyons honnêtes, une bonne poule qui vit sa vie ça m’a toujours beaucoup diverti. Je trouve ça important de garder un côté détente, orienté nature. Et puis ça ouvrait des possibilités sur les titres, les artworks etc.

**Unclosed Music (US), Nonymous Records (RO), PhonicHouse1 Records (RO), Resonance (NL), Romanesco Records (FR), Oashi (JP), Worst Date Records (RU), Carpathian Sounds (RO), Obey Solitude Records (GE), Abbysal Records (RO), Tamiras (RO), Podvodo Records (SI), Flori de Tei (RO), Welter Records (RO), Lowless (FR).


ItinéraireBis : Quel rapport entretiens-tu avec la musique ? Quelles ont été tes influences au fil du temps ? Comment es-tu rentré dans l’univers de la musique électronique ?

Tupikör : A la maison il y avait toujours un CD qui tournait en fond, plus ou moins fort selon l’humeur générale. C’était soit Ennio Morricone, soit Mike Oldfield, soit Supertramp, soit Jean-Michel Jarre. Plus tard j’ai écouté pas mal de techno (“Chappell” de Barnt et “Ful” de Paula Temple ont eu un gros impact), en même temps je découvrais les douceurs de David August, Axel Boman, Aril Brikha, Gus Gus, Maricopa, Dollkraut, Woodkid… Ces artistes qui arrivaient à créer des mélodies incroyables avec un rythme bien entraînant derrière.

Et plus récemment, ce qui m’a fait débuter la production c’est des artistes d’Europe de l’est (mais pas que, des français aussi!) comme Arapu, Sepp, Vern, Hostox, Bryz, Gene on earth, James Bott, Lukea, Charonne, VID, Cooke, R.hitect,…


ItinéraireBis : Lors de tes sorties précédentes, ton style variait entre micro house punchy et minimale roumaine. Es-tu toujours dans cette ligne musicale ou ce ne sont que des étiquettes desquelles il faut se détacher ?

Tupikör : Je pense que mon style a pas mal évolué en deux ans. Il y a toujours cette envie de rester mélodique voir parfois mélancolique, mais selon les sorties le style peu changer. Je n’arrive pas et je n’ai d’ailleurs pas envie de rester coincé dans un style précis, selon les moments j’ai envie d’écouter et explorer des sonorités différentes. Je vais bientôt sortir un EP très orienté piano par exemple, un peu dans l’ambiance de “Erased Tapes” (Nils Frahm, Olafur Arnalds…).


ItinéraireBis : En parlant de production, tu viens de sortir un nouvel EP. Peux-tu nous en dire plus sur celui-ci ? Qu’est ce qu’il raconte, musicalement parlant ?

Tupikör : Je viens de sortir en effet un EP “Take me to your leader”, avec une bonne grue blanche en couverture (à ne pas confondre avec la cigogne attention). Il y a 4 morceaux, qui sont tous assez mélodiques. D’un point de vue rythmique, ça évolue de la deep à de la minimal. Les écouter dans l’ordre pour se réveiller tranquillement jusqu’à son arrivée au boulot ça pourrait bien coller. Ou en écouter une par jour du mardi au vendredi ça fonctionnerait bien aussi.


Ecouter l’EP sur toutes les plateformes par ici


Je l’ai sorti sans label, ce qui m’a demandé un peu plus de travail sur la promo mais m’a laissé plus libre dans les décisions (personne n’a contesté la Grue Blanche). Il est dispo sur bandcamp, soundcloud, toutes les plateformes de streaming et en première sur Verzila, Moskalus et Rayzeh.


ItinéraireBis : On me dit dans l’oreillette que tu vas également te lancer à 100% dans la production en lançant ta boite spécialisée dans l’habillage sonore. Ce projet et celui de Tupikör seront-ils liés ?

Tupikör : Exact ! Après 5 ans ultra intéressants dans une startup de transport, je me lance à plein temps dans l’univers musical et lance ma boîte. Elle s’appelle Touko Studio, est spécialisée dans la conception sonore (sound design, identité sonore, composition originale) et le lancement est pour début décembre.

Les deux projets seront bien séparés, Tupikör je produirai et sortirai un peu ce dont j’ai envie, c’est de la production sans “contraintes”, alors que Touko sera de la composition pour l’image, podcast… j’ai hâte de m’y mettre !


ItinéraireBis : Nous sommes curieux : si tu devais faire ton top 5 des artistes du moment selon toi.

Tupikör : Takadoum

Vitess

Man/ipulate

Dorothy’s Dream

Dollkraut


ItinéraireBis : Le mot de la fin…

Tupikör : Un immense merci pour ton accueil, impatient que cette sortie ait lieu ! En décembre, je sortirai un nouvel EP plus doux pour accueillir la neige avec délicatesse, promis je te l’enverrai vite.