« Liberté, égalité, Château Perché »

« Liberté, égalité, château perché », voilà le slogan qui restera gravé dans les mémoires – pour toujours et à jamais. Du 10 au 12 août dernier, le Château d’Avrilly devenait le terrain de jeux de quelques milliers de festivaliers avec plus de 100 hectares décorés et investit par divers artistes. Deux jours seulement et pourtant il faudra plusieurs semaines pour retrouver goût à sa vie qui semble – en comparaison – bien monotone. Retour sur l’édition 2018 du Château Perché Festival.

Le Château Perché est un festival itinérant. Depuis quatre ans, l’association organisatrice Perchépolis relève le défi d’investir une bâtisse. Et les « perchés » sont de plus en plus nombreux. Pour cette quatrième édition, 9 000 personnes déguisées (soit 5 000 de plus que l’an passé) ont pu danser autour de l’édifice du 15ème siècle. C’est Hugues de Chabannes qui ouvre les grilles de son château d’Avrilly, à Trévol, dans l’Allier. Le châtelain, heureux et tolérant, a tenu son rôle festif : que la maison vive !

Paillettes, ombrelles, masques en tout genre, comme chaque année les festivaliers revêtissent leurs plus beaux costumes. Si chacun reste libre, les organisateurs proposaient un thème vestimentaire journalier. Plus qu’un festival, le Château Perché est un véritable rassemblement en plein air, écologique, participatif et respectueux du domaine. Il y eût comme un petit air de Fusion.

Dans le camping aux faux airs de colonie de vacances s’activait le crew de Love Specs (en savoir plus ici). Scénographie, DJ’s, massages et autres activités en tout genre, il n’y avait pas de quoi s’ennuyer la journée. De quoi nous tenir éveillé, nous tenir perché. L’arbre géant du Chat Perché aux allures d’Alice au Pays des Merveilles, planté au milieu du camping, a pu ravir petits et grands. Pour l’anecdote, une festivalière en a fait son objet de désir pendant toute une soirée.

Vous l’aurez compris, venir à Château ce n’est pas pour un line-up. Aucune tête d’affiche, mais de grands talents musicaux. 200 DJ’s, 10 scènes, et tout autant de genres musicaux. Le festival sait mêler qualité et éclectisme. Par exemple, la scène Le Bois Mesdames proposait du rock, du rap et du hardcore. Instant magique à l’Orée de la Clairière où des musiciens ont accueilli les douceurs matinales au son de violons. Au bout du canal, Freddy K a mit tout le monde d’accord avec un set techno sombre et puissant. Entre DJ’s locaux et pointures internationales, les sets et lives s’enchaînent. Marc Teknokrates a offert un closing exceptionnel à la scène OFNI le dimanche après-midi. La décoration participait à ces moments. Mention spéciale à la scène Camion Bazar dans un namaste total.

Les activités étaient nombreuses et folles. Entre deux sets, un tour du propriétaire était proposé dans un petit train dirigé par la team PWFM. Si les plus jeunes d’entre nous avaient loupé la Star Ac’, il restait la scène au bord du lac pour des sessions karaoké sous hélium. Impossible de parler teuf sans parler bouffe ? Les foodtrucks ont relevé le défi d’adoucir nos palais par des plats healthy qui épongeront bien vite nos bêtises. « Votre sandwich, il fait mal à la mâchoire ? ».

Fans de house, nostalgiques des raves, fondus de DIY, il y en eut pour tous les goûts. Et même dépassés par quelques problèmes d’ordre technique et hygiénique sur les campings, on exemptera volontiers les organisateurs tant ils se sont donné pour le reste. Les festivaliers n’en ont retenu que des moments simples de partage et de liberté.

« À l’année prochaine ! »


Crédit photoValentin DUCH photo / Château Perché Festival