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Monticule festival : 5 jours de vacances en pleine nature

Loin des festivals classiques, le Monticule est un festival à taille humaine où les mots bien-être, liberté et nature illustrent parfaitement l’esprit qui règne sur la communauté. Situé à deux heures de Toulouse, dans le Domaine de Gayfié à Saint Jean de Laur, la cinquième édition rassemblait 1500 personnes cette année. 

Le domaine de Gayfié : un cadre intimiste et authentique 
 
Avec ses airs de fête privée, le Monticule à de quoi en séduire plus d’un. Le domaine de Gayfié s’étend sur plusieurs hectares avec un charme brut dont on ne se lasse pas : du gîte à la grange en passant par la vue panoramique sur les causses et les vallées. À l’inverse d’une bonne partie des événements qu’on retrouve aujourd’hui où line-up et scénographie semblent aseptisés, les festivaliers sont invités à se ressourcer dans ce cadre idyllique. Cinq jours de vacances où les journées sont rythmées par des aller/retour à la piscine ou la source naturelle proche du domaine pour les plus téméraires, des ateliers de yoga/massage, des pauses dans les différents espaces en bois aménagés pour l’occasion et surtout de la musique. Rien n’est laissé au hasard, même au camping, idéalement situé sous une chênaie apportant sa dose d’ombre bienvenue pour le repos (dédicace spéciale à toutes les chenilles), ainsi que des toilettes décorées comme une véritable petite usine de méthane, des douches avec vue agréable ou encore ce bar-détente proposant du café et de l’électricité, histoire de recharger toutes les batteries. 
 
Une programmation pointue 
 
Organisé par des Munichois, l’équipe du Monticule étoffe le lien franco-allemand avec une programmation audacieuse. Certaines scènes étaient organisés sous forme de showcase où sont représentés plusieurs artistes des labels Ilian Tape, Positive Education ou Brothers From Different Mothers pour ne citer qu’eux. Cette édition fût encore une ode à la danse avec entre autre les sets de A Strange Wedding, Sascha Funke, Courtesy, les belles découvertes comme Max Vincent Raw ou Clara Cuvé, mais aussi du partage de folles énergies avec des lives comme Curses. Mention très spéciale pour le set Eurodance du samedi soir sur la scène prétendument ambient ! 
 
Nous avons aussi eu le droit a des moments plus expérimentaux, où il est impossible de se dandiner en mode binaire : c’est ça le charme de ce festival en partie également ! Et c’est toujours amusant d’observer les festivaliers ne pas savoir quoi faire sur ce type de musique et souvent décider d’aller boire une bonne bière ou un des breuvages fait maison par les bénévoles. 
 
Concernant justement les scènes : toutes les performances des artistes étaient dispersées sur 5 espaces, chacun avec son univers particulier : la scène principale et son ambiance mystique le soir, la scène Pool et son nuage de papier bougeant au fil du vent, accompagnant les danseurs de l’après-midi, l’Atelier avec sa sainte projection entraînant les fidèles durant une bonne partie de la nuit, la fameuse scène Grange pour pousser jusqu’au petit matin dans une moiteur envoûtante, et la scène ambient, pour discuter au fil de la journée, reposer ses oreilles ou ses jambes engourdies. Point négatif (mais positif quand-même) concernant l’organisation de ces multiples lieux, faire la queue vers 3h quand la grande scène se fermait : au moins cela évitait d’avoir une grange et un atelier trop rempli! Ainsi l’on pouvait danser en remuant les bras et les jambes en toute liberté.
 
La musique se coupe et la nature reprend ses droits. Le domaine largement respecté par les festivaliers retrouvera sa forme initiale après la dernière étape de démontage. Le festival est bel et bien terminé nous laissant avec une multitude de beaux souvenirs. Au gré de rencontres humaines et sonores agréables, ces quelques jours ont filés à toute vitesse alors que nous nous verrons bien vivre à ce rythme pendant quelques années. La simplicité de l’organisation, la bonne musique, le cadre idyllique, les gens à l’aise avec leur corps et leur esprit… Ça ne doit pas être très compliqué de faire perdurer ça non ? En tout cas de notre côté nous avons déjà bloqué les dates du Monticule 2020 sur nos agendas.
Crédits :
Photo à la une © Monnier Ostermair / Deuxième photo © Léo Konopizky