Horst Festival : de l’art musical très prenant

Crédits photo : Maxim

Après de longs mois passés à supporter les avis passionnés de mes ami(e)s sur l’édition 2018 du Horst Festival, je n’avais pas d’autres choix que de les accompagner cette année. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de découvrir que j’avais pris la meilleure décision ! Comme une dernière étape sur la route des festivals en 2019 (quoique, le Positive Education pourrait en être l’apothéose), le Horst se découvre tranquillement le vendredi, puis plus précisément le samedi avant de finir intensément le dimanche. Un panel d’émotions qu’il est difficile de ne pas vanter !

Après une installation au camping qui ressemble à une grande colonie de vacances, il était tant d’avaler le quart d’heure de marche jusqu’au lieu des festivités, pour dès le départ se perdre entre les bâtiments, chemins, coins détente et stands de nourriture et boissons. Une fois le plan et la programmation en main (ils donnent ça dès l’entrée, pratique), on décidait de commencer dans le vif du sujet avec la scène 90*360, tombant au milieu d’un jeu de miroirs et lumières bien pensé. La techno acérée du B2B entre Call Super et Objekt étant une entrée en matière un peu rude, c’était le moment propice pour découvrir le style et le design des 3 autres scènes.

Crédits photo : Olmo Peeters

En naviguant dans les allées pleines de lumières clignotantes (qu’on allait bientôt retrouver sur plus de la moitié du public), on pouvait tomber sur : « le bois Vedett », « le Vaisseau Spatial », et la « Scène au fond là », ou plutôt Feathers, Ceiling for a Crater et The Opposite of Lost : autant de lieux possédant chacun leur énergie, mais tous avec une puissance sonore digne de l’expérience musicale vendue. On prendra le temps plus tard de s’intéresser à la création de ces lieux de transe (grâce à la coopération entre étudiants, architectes, artistes, peintres et menuisiers) ; cette première soirée se terminant sur un voyage nosedripien agréable, il était temps de rentrer au milieu de la nuit glaciale. Nouvelle bonne surprise, la présence de feux de camps à quelques mètres des tentes, afin de pousser l’envie de danser ou de se poser au coin des flammes sans trop grelotter.

Crédits photo : Maxim

Pour cette deuxième journée, c’était décidé : il était temps de parcourir les œuvres d’art et installations disséminées dans le Festival et en dehors : cap sur ces deux grosses cheminées de centrale, dont l’une abritait l’installation « The Way Earthly Things Are Going » du Nigérian Emeka Ogboh. Quelques instants de méditations plus tard, nous revoilà parti dans le tumulte des bâtiments de cette ancienne base militaire, alternant différents états de fête entre Bjeor, Oceanic en live, Loud-E, s’égarant – au fil de pas enivrés au rythme des cannettes de Vedett – d’installation en œuvre d’art, remerciant Manolis D. Lemos, Lito Kattou ou encore Beni Bosetto pour nous accompagner dans ces voyages mentaux et visuels. Une fois l’épreuve du Gabber passée (on exagère, on placerait plutôt ce moment dans le Top 3 du week-end pour tout vous dire, grâce aux 4 danseurs sur scène et au DJ Gabber Eleganza survolté), il était temps d’hiberner quelques heures afin de se lancer dans la dernière ligne droite.

Crédits photo : Illias Teirlinck

Ce dimanche allait commencer par un brunch tout en musique ! c’est en effet un autre avantage de ce festival et de son camping : des petits plats en libre-service en échange de quelques euros (et avec l’obligation de faire sa vaisselle à la fin) qui permettront de retourner plein de forces occuper les scénographies artistiques pour ces quelques heures dominicales. Le live enivrant et interstellaire de Mattheis tombait pile poil au bon moment pour accompagner la digestion. Il n’y avait plus qu’à se lancer dans cette ultime croisade en compagnie de John Talabot B2B Orpheu the Wizard, suivi de Gay Haze Dj’s : la qualité de cet enchaînement adoucissait la perspective de reprendre une vie normale le lendemain.

Crédits photo : Illias Teirlinck

À l’heure où de plus en plus de festivals se placent sur le mélange des genres, entre art et musique, musique et nourriture, musique et jeux … Le Horst arts and music Festival, parenthèse de fin d’été s’inscrivant dans une démarche long-terme (l’exposition des œuvres et installations ayant commencé début juillet) tire nettement son épingle du jeu. Alors préparez-vous à supporter vos potes pendant de longs mois avant de décider de participer à l’édition 2020 !